Les hausses de rémunération des pilotes vont accroître les coûts salariaux du groupe d’environ 85 millions d’euros par an, précise Lufthansa. | DANIEL ROLAND / AFP

Le groupe aérien allemand Lufthansa a accepté mercredi 15 février d’augmenter le salaire de ses pilotes de 8,7 %. Cette proposition, faite par un médiateur, a été acceptée par le syndicat de pilotes Vereinigung Cockpit (VC), ce qui devrait mettre fin à un long et coûteux conflit social. Les 5 400 pilotes des compagnies Lufthansa, Lufthansa Cargo (fret) et Germanwings sont concernés par cet accord.

A cette augmentation, qui se fera en quatre étapes d’ici à 2019, s’ajoutent des primes d’un volume de quelque 30 millions d’euros, soit environ 5 000 à 6 000 euros par pilote – un compromis que Cockpit juge « acceptable ».

Ces hausses de rémunération des pilotes vont accroître les coûts salariaux du groupe d’environ 85 millions d’euros par an, précise de son côté Lufthansa. Le nouvel accord, qui doit encore être approuvé par les adhérents du syndicat, courra jusqu’à la fin de 2019.

Des grèves très coûteuses

Le groupe aérien veut compenser ce surcoût, notamment en affrétant 40 avions, dont l’équipage ne sera pas concerné par le nouvel accord salarial. A l’automne 2016 Lufthansa avait déjà passé un accord avec Air Berlin pour lui louer 38 appareils (équipages compris) et ainsi agrandir la flotte de sa marque à bas coûts Eurowings, avec des pilotes moins payés.

Le bras de fer entre le syndicat VC et la direction durait depuis 2014. Selon Lufthansa, les différents épisodes de grève des pilotes lui avaient déjà coûté 351 millions d’euros en 2014 et 2015. Une nouvelle vague de débrayages en novembre 2016, ayant fortement perturbé le trafic, lui avait encore coûté 100 millions d’euros.

D’autres thèmes, tels que les retraites, doivent cependant encore être négociés entre le syndicat et la direction.