L’infante Cristina et son mari devant le tribunal de Palma de Majorque, le 11 janvier 2016. | JAIME REINA / AFP

La sœur du roi d’Espagne, Felipe VI, Cristina de Bourbon, a été relaxée, vendredi 17 février, par le tribunal des îles Baléares, à Palma de Majorque, qui la jugeait pour complicité de fraude fiscale. En revanche, son mari, Inaki Urdangarin, a été condamné à six ans et trois mois de prison pour des malversations. Il était accusé d’avoir, avec un associé, détourné plusieurs millions d’euros de subventions attribuées à une fondation à but non lucratif, l’institut Noos, entre 2004 et 2006 par les gouvernements autonomes des Baléares et de Valence, alors dirigés par le Parti populaire (PP, droite).

Au titre de sa responsabilité civile, l’infante de 51 ans doit toutefois payer une amende de 265 000 euros – une somme déjà restituée au cours de la procédure – en tant que bénéficiaire des délits fiscaux reprochés à son mari.

Monarchie ébranlée

Les juges se sont montrés moins sévères que le parquet qui réclamait dix-neuf ans et six mois d’emprisonnement à l’encontre de M. Urdangarin, époux depuis 1997 de Cristina et père de ses quatre enfants.

L’institution monarchique a été fortement ébranlée par l’affaire Noos, révélée en 2011 alors que le pays vivait une crise économique aiguë. Le scandale touchant la fille cadette de Juan Carlos et son mari, ancien champion olympique de handball, avait précipité l’abdication en 2014 de Juan Carlos 1er et l’arrivée sur le trône de son fils, Felipe.