Des marionnettes à l’effigie de Donald Trump et de la statue de la Liberté à Olinda, dans le nord du Brésil, le 15 février. | LEO CALDAS / AFP

Jeudi 16 février

Le président Donald Trump, qui doit faire face à un début de mandat compliqué, a tenu une conférence de presse à la Maison Blanche. Pendant près d’une heure et demie, le républicain a défendu avec virulence les premières semaines de son administration et s’est lancé dans de longues tirades contre les médias. « Je suis ici une nouvelle fois pour faire passer mon message directement au peuple » américain, a-t-il fait valoir.

« J’ai hérité d’une situation chaotique » aux Etats-Unis comme à l’étranger, a-t-il justifié, rejetant les accusations de chaos au sein de son administration qu’il décrit « comme une machine bien réglée ». Le républicain a dressé un bilan accablant des huit ans passés par Barack Obama à la Maison Blanche. « C’est la pagaille », a déclaré le milliardaire au cours d’une longue tirade, citant les emplois qui « fuient [le] pays », à « Mexico et ailleurs » et le « désastre » au Moyen-Orient.

Il a profité, en outre, de l’occasion pour annoncer la nomination d’Alexander Acosta au poste de secrétaire au travail, au lendemain du retrait de son précédent candidat Andrew Puzder. M. Trump est également revenu sur les « fuites criminelles » qui ont conduit à la démission de son conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn, pour des contacts inappropriés avec la Russie, promettant d’en démasquer les auteurs.

La citation du jour

« C’est ce que l’on m’avait dit. »

Parfois, le président de la première puissance mondiale prend des libertés avec la réalité historique. En introduction de sa conférence de presse, jeudi, Donald Trump a affirmé avoir remporté la plus importante victoire en nombre de voix du collège électoral depuis Ronald Reagan. Un journaliste lui fait remarquer que c’est inexact. L’intéressé balbutiera les mots ci-dessus en regardant ses notes avant de passer à une autre question.

Comme le rappelle CNN, plusieurs locataires de la Maison Blanche ont remporté plus de suffrages des grands élécteurs depuis Ronald Reagan que Donald Trump, y compris Barack Obama, avec 365 voix en 2008, et George H. W. Bush qui a recueilli 426 en 1988.

La photo du jour

Le restaurant  Nickel Diner fermé pour participer à la « Journée sans immigrés » à Los Angeles, le 16 février. | MARK RALSTON / AFP

Dans de nombreuses villes américaines, dont Washington, New York, Chicago ou Los Angeles, de nombreux magasins avaient laissé leurs portes fermées à l’occasion d’une « journée sans immigrés ». L’initiative visait à protester contre les politiques anti-immigration de Donald Trump et montrer le poids des immigrés dans l’économie américaine.

Le chiffre du jour

39 %

C’est la proportion d’Américains, interrogés par le Pew Research Center, qui approuvent l’action de Donald Trump à la tête de l’Etat (56 % désapprouvent). D’après cette enquête publiée jeudi, la popularité du milliardaire après un mois au pouvoir est nettement plus basse que celle des cinq hommes qui ont occupé le bureau Ovale avant lui.

En bref

  • Ford maintient son projet d’ouvrir deux usines cette année au Mexique

Malgré l’annulation surprise en janvier d’un investissement de 1,6 milliard de dollars à San Luis Potosi, Ford a décidé de maintenir son plan d’ouvrir deux sites de production au Mexique, dans les Etats de Guanajuato et Chihuahua. Lors de la campagne et depuis son élection, Donald Trump a exercé une forte pression sur les constructeurs automobiles pour qu’ils rapatrient aux Etats-Unis leurs usines afin d’y créer des emplois.

  • La Maison Blanche renonce à faire appel sur son décret migratoire

Le ministère de la justice a demandé à la cour d’appel de San Francisco l’abandon de la procédure sur le décret anti-immigration du 27 janvier, en expliquant que l’exécutif préférait réviser sa copie plutôt que de perdre du temps au tribunal. « Plutôt que de poursuivre ce litige en justice, le président a l’intention d’abroger son décret et de le remplacer par un nouveau décret, grandement révisé », ont écrit les avocats du gouvernement dans un mémorandum.

  • Six employés de la Maison Blanche échouent aux vérifications d’antécédents

Le site Politico rapporte que six employés de la Maison Blanche ont été congédiés dans la matinée de jeudi, après avoir échoué aux vérifications d’antécédents menées par la police fédérale (FBI). Le questionnaire SF86 pour la sécurité nationale comporte des questions sur la situation financière des postulants, la consommation de substances illicites et d’autres sujets personnels.