Alexandre Saubot – ici, le 22 janvier 2015 – est le négociateur du Medef pour l’assurance-chômage. | DOMINIQUE FAGET / AFP

Une mesure « pas très efficace ». C’est ce que pense Alexandre Saubot, le négociateur du Mouvement des entreprises de France (Medef) pour l’assurance-chômage, de la dégressivité des allocations. Au micro d’Europe 1 samedi 18 février, il a précisé sa position, « à titre personnel », alors que les partenaires sociaux ont rouvert mercredi les négociations en vue d’une nouvelle convention d’assurance-chômage.

Interrogé sur cette mesure, défendue par le candidat de la droite à la présidentielle, François Fillon, le représentant patronal a estimé que la dégressivité n’incitait pas les personnes peu qualifiées à retrouver un emploi.

« Socialement injuste »

Cela ne « pousse » à retrouver un emploi que « les gens qui ont une qualification et une vraie capacité à retourner sur le marché du travail. Or on constate que dans la durée les gens qui dépassent douze mois de chômage sont très rarement ceux-là », a-t-il argué. « On est plutôt dans un schéma qui pourrait être socialement injuste et difficilement compréhensible », a souligné M. Saubot. Avant de préciser sa pensée :

« La personne peu qualifiée qui est dans un bassin d’emploi qui a été sinistré par l’arrêt d’une activité, pas très mobile (…) et qui a du mal à retrouver de l’emploi (…), au nom de quoi les partenaires sociaux décideraient de la sanctionner en baissant ses allocations au bout de douze mois alors qu’elle fait tout pour retrouver du travail ? »