Clinton Njie, Doria, Rolando et Andre-Frank Zambo Anguissa célèbrent la victoire contre Rennes, qui maintient Marseille au contact de Lyon et Saint-Etienne. | FRANCK PENNANT / AFP

L’Olympique de Marseille s’est relancé samedi dans la course aux places européennes en Ligue 1, écartant un adversaire direct, le Stade Rennais, avec une victoire logique deux buts à zéro.

« Il y a plein d’équipes qui ont perdu leur avant-centre et qui marquent », avait dit, en préambule au match, Rudi Garcia, comme pour se rassurer après la blessure de son unique buteur, Bafétimbi Gomis, absent pour au moins un mois. Ses joueurs lui ont donné raison en trouvant la faille à deux reprises dans la défense rennaise.

Clinton N’Jie et Florian Thauvin s’en sont chargés, même s’il a fallu attendre une heure pour cela. Au classement, Marseille est sixième avec 39 points, à un point de Lyon (deux matches de retard) et à égalité avec Saint-Etienne, qui se déplace dimanche à Montpellier.

Rennes, qui n’a plus gagné depuis le 4 décembre, restera quoi qu’il arrive dixième à l’issue de cette 26è journée mais voit s’éloigner la qualification en Ligue Europa après un très bon début de saison.

Les Bretons ont commencé la rencontre de la pire des manières en perdant dans le premier quart d’heure, sur blessure, ses joueurs importants du milieu de terrain, Morgan Amalfitano et Clément Chantôme. Marseille imposait d’emblée une forte pression sur la défense rennaise, le lob de Clinton N’Jie (3è) frôlant le poteau de Benoît Costil et la frappe lointaine de Dimitri Payet touchant le haut de la barre transversale (10è).

Payet était partout

N’Jie, discret depuis le début de saison, et Payet, de retour à Marseille depuis trois semaines, tourmentaient la défense rennaise, le premier par ses déplacements, le deuxième par ses frappes et son toucher de balle. Mais les Rennais tenaient bons et rentraient au vestiaire avec leur cage inviolée.

A la reprise, Marseille accentuait la pression sur des Bretons dépassés mais là encore, Payet n’arrivait pas à conclure. A la 59è minute, l’international français cherchait Maxime Lopez à l’entrée de la surface mais c’est N’Jie qui récupérait le ballon, rendu involontairement par Ludovic Baal. D’une reprise de volée spontanée, le Camerounais ouvrait la marque.

Cinq minutes plus tard, Morgan Sanson, autre recrue de l’hiver, interceptait le ballon au milieu de terrain et progressait sans adversité vers la surface rennaise. Aux 20 mètres, il servait d’une talonnade Florian Thauvin qui, lancé, dribblait un adversaire et frappait sans hésiter. La trajectoire plongeante achevait sa course près de la lucarne droite de Costil, nettement battu (64è).

Le match s’achevait sans que les hommes de Christian Gourcuff ne puissent inquiéter l’OM, souverain cette saison à domicile (9 victoires, 3 nuls et 1 défaite). Cela tombe bien, Marseille a devant lui deux chocs qu’il aura l’avantage de disputer au Vélodrome : le « classique » du football français, dimanche prochain contre le Paris Saint-Germain, et un duel contre Monaco en huitièmes de finale de la Coupe de France le 1er mars.

Avant même le coup de sifflet final, les supporteurs marseillais rappelaient aux fraîches recrues et à Rudi Garcia l’importance à accorder au match face à Paris, avec quelques chants peu amènes à l’endroit du club de la capitale.