Sergueï Gladyr, porté en triomphe par ses coéquipiers, a été élu meilleur joueur du match. | ALAIN JOCARD / AFP

En s’imposant en finale de la Leaders Cup, dimanche 19 février, contre Villeurbanne (95-91), Monaco a non seulement réussi un doublé qu’aucun club français n’avait réussi dans cette compétition mais aussi pris sa revanche sur l’Asvel et les play-offs de la saison passée.

En deux années au plus haut niveau, Monaco s’est offert une place de choix : premier de la saison régulière pour sa première saison de Pro A l’an passé et désormais double tenant de cette compétition de mi-saison, qui réunit au parc Disney les huit meilleures équipes de la phase aller.

Entre le succès de 2016 et celui de 2017, le statut des Monégasques a changé du tout au tout, passant de promu ambitieux à celui de favori, avec un effectif enrichi du meneur de jeu Dee Bost (22 points dimanche) et l’ailier fort Brandon Davies.

Les joueurs de Zvezdan Mitrovic se sont reposés sur leur point fort, la défense. Comme lors du dernier quart-temps contre Nanterre en demi-finale, mal embarquée, puisque Monaco était mené de 3 points.

Défense et profondeur de banc

Outre sa défense, Monaco a pu faire parler sa profondeur de banc, arrachant la victoire à trois reprises sur la fin de match, que ce soit contre Gravelines en quarts de finale (90-85), Nanterre en demies (81-76) ou l’Asvel en finale.

En finale, comme l’an passé, c’est Jamal Shuler (17 points) qui a sonné la révolte de son équipe malmenée, alors que l’Ukrainien Sergiy Gladyr, MVP de la finale, a une nouvelle fois régalé à 3 points (5/6, 22 points au total en 16 minutes de jeu).

« Je tiens à remercier mes coéquipiers. Ce trophée de MVP n’est pas seulement le mien, il est à tous mes coéquipiers. Tout le monde a joué comme un MVP pendant tout le week-end », a expliqué Gladyr et d’énumérer la dizaine de noms des joueurs de Monaco.

En s’imposant contre l’Asvel, Monaco prend aussi sa revanche sur son bourreau en demi-finale des play-offs de Pro A l’an passé.

Favoris pour le titre de champion de France après avoir terminé la saison régulière en tête, les joueurs de la Principauté s’étaient inclinés à la surprise générale contre Villeurbanne 3 victoires à 1 en demi-finales, ouvrant la voie à un 18è titre de champion de France pour le club présidé par Tony Parker.

Et la couronne nationale est désormais le nouvel objectif tout trouvé du nouveau riche du basket français, troisième budget de Pro A derrière Villeurbanne et Strasbourg.

L’Asvel est de retour

De son côté, même défaite en finale par Monaco, l’Asvel ne doit pas tout jeter de son passage à Disney, loin de là. Arrivé avec des doutes, les trois matches disputés contre les trois premiers de la Pro A ont permis au champion de France en titre de remettre les pendules à l’heure.

Ses deux démonstrations en quarts contre Chalon-sur-Saône (80-62) et en demi-finales contre Pau-Orthez (94-80), tout comme sa belle résistance contre Monaco, ont levé les doutes apportant de belles promesses pour la défense de son titre de champion.

Si la Leaders Cup n’apporte - pour le moment - aucune qualification européenne, la Ligue, organisatrice de l’événement, ne s’interdit rien pour l’avenir.

Le président Alain Beral affirme que « la demande des clubs » est forte pour un ticket européen au vainqueur de la Leaders Cup et la « décision sera prise au mois de mars, lorsque nous allons discuter des participations aux Coupes européennes de l’an prochain ».

Par ailleurs, la compétition sera encore organisée dans les cinq prochaines années à Marne-la-Vallée, a annoncé le président de la LNB.