Unaï Emery lors d’une séance d’entraînement du Paris Saint-Germain, le 13 février. | PHILIPPE LOPEZ / AFP

Après l’exploit contre le Barça (4-0), le PSG retourne aux affaires courantes avec la réception de Toulouse dimanche 19 février en Ligue 1 (à 21 heures), un match crucial puisqu’une victoire permettrait aux Parisiens de revenir à un petit point du leader Monaco.

Les Monégasques ont en effet calé à Bastia vendredi soir (1-1) ; l’occasion est donc trop belle pour Paris (2e, 55 points). Encore faut-il qu’il évite de se relâcher après son carton historique face à Barcelone. « Les joueurs sont très concentrés », a voulu rassurer l’entraîneur Unai Emery à la veille du match. « Le championnat, c’est ce qui donne la crédibilité et la régularité de l’équipe », souligne le Basque.

Le technicien doit gérer son effectif après le choc en Ligue des champions. Déjà forfait contre le Barça à cause d’une gêne au mollet gauche, le capitaine Thiago Silva est toujours à l’infirmerie. Et il a été rejoint par l’un des héros du match contre les Catalans, l’ailier Angel Di Maria, qui souffre d’une « blessure musculaire », a indiqué son entraîneur sans donner davantage de détail.

Unai Emery a bien l’intention de faire tourner pour reposer les uns et les autres. « C’est sûr, il y aura quelques changements. Certains qui n’ont pas joué mardi seront alignés », a-t-il d’ores et déjà annoncé. Thomas Meunier, Marco Verratti ou Edinson Cavani pourraient ainsi être ménagés, même s’ils étaient bien à l’entraînement samedi, après avoir manqué celui organisé 24 heures plus tôt.

L’Argentin Javier Pastore, entré furtivement en fin de partie contre le Barça pourrait lui gagner du temps de jeu. Au contraire du Polonais Grzegorz Krychowiak qui traverse une situation compliquée. Devancé par la concurrence, le milieu de terrain joue avec la CFA pour garder un peu de rythme et n’a pas été convoqué pour la rencontre.

Paris piégé au match aller

A l’aller, fin septembre, les Toulousains s’étaient offert une victoire de prestige (2-0) face aux Parisiens. Et leur emblématique entraîneur Pascal Dupraz avait hurlé sa joie en emmenant les caméras de Canal+ dans les vestiaires. « Vous êtes des sales gamins, vous êtes des sales gamins », avait-il lancé à ses joueurs en riant.

Habitué aux phrases chocs et aux causeries tonitruantes pour mobiliser ses troupes, Dupraz a mis en garde son équipe en fin de semaine. « Si l’un d’entre nous marche, les Parisiens vont nous punir ». « Ce qu’il faut, c’est que les joueurs soient désinhibés, il faut donner le maximum. Il faut être sur ce coup-là le contre-exemple du Barça », a-t-il aussi expliqué à la presse.

Le Barça, Unai Emery en a très peu parlé dans sa conférence de presse samedi, comme s’il fallait vite tourner la page de cet exploit grisant pour se remobiliser sur la Ligue 1 et prendre sa revanche sur le Téfécé. « Toulouse est dans un bon moment. Ils ont gagné deux matches sur les trois derniers. C’est une équipe dure, difficile, bonne sur coups de pied arrêtés et dans la transition offensive », a méticuleusement décrypté l’entraîneur parisien.

Depuis la rentrée 2017, le PSG aussi est dans « un bon moment », et bien plus encore. Il vient de corriger le Barça de l’infernal trio Messi-Suarez-Neymar. Et a devant lui une occasion, à ne pas manquer, de venir titiller Monaco.