Edinson Cavani n’a pas trouvé la clé du verrou toulousain dimanche au Parc des Princes. | CHRISTOPHE SIMON / AFP

Si Unaï Emery a la solution contre le FC Barcelone de Luis Enrique, peut-être Pascal Dupraz a-t-il la solution contre le PSG d’Unaï Emery. Après sa victoire 2-0 au match aller, le Toulouse FC a décroché un match nul au Parc des Princes, après avoir résisté 90 minutes aux tentatives parisiennes (0-0).

Sans idée, les Parisiens perdent deux points cruciaux dans la course au titre en Ligue 1, cinq jours après leur démonstration sur la même pelouse face au FC Barcelone (4-0), en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions. Le club catalan a lui aussi souffert en championnat dimanche soir, mais un pénalty de Lionel Messi dans le temps additionnel lui a offert la victoire contre la petite équipe de Leganes (2-1).

Ce surprenant match nul et vierge est potentiellement aussi lourd de conséquences que la nette victoire face au Barça. Car Paris n’avait sans doute pas prévu, dans son tableau de marche vers un quatrième titre consécutif, de prendre un seul point à domicile contre Toulouse. Le match nul de Monaco à Bastia vendredi (1-1) fait que l’écart entre les deux premiers du championnat reste de trois points.

L’OGC Nice, grâce à sa victoire samedi à Lorient (0-1), est à égalité avec Paris (56 points), tandis que Lyon, vainqueur en fin de match de Dijon (4-2) dimanche, a fait le trou pour la quatrième place.

Le Paris Saint-Germain d’Emery, dimanche soir, a souvent rappelé les mauvais soirs de celui de Laurent Blanc - ils étaient rares -, dans sa capacité à confisquer le ballon mais à ne rien en faire. S’il termine le match avec une possession de balle de 73%, le PSG n’a eu qu’une seule réelle occasion de but et trois tirs cadrés à se mettre sous la dent.

Unaï Emery n’avait pourtant pas aligné une équipe réserve, loin de là. Des titulaires de mardi, Angel Di Maria et Layvin Kurzawa étaient blessés, et Blaise Matuidi, Marco Verratti et Thomas Meunier ménagés. Mais Julian Draxler, Adrien Rabiot ou Cavani étaient bien alignés dès le coup d’envoi.

Kimpembe repousse sur la ligne...de Toulouse

Seulement, les Toulousains ont parfaitement respecté le plan énoncé avant le match par Pascal Dupraz : « courir avec intensité » et « imposer un bloc défensif compact ». La première mi-temps était atteinte avec cinq tirs dont un seul cadré pour le PSG et les héros de mardi semblaient fatigués : Cavani moins présent dans le jeu que d’ordinaire, Draxler moins fulgurant. Seul Adrien Rabiot continuait de régner sur l’entrejeu, dans la récupération, et l’orientation du jeu.

Paris tentait de contourner le bloc toulousain par les côtés mais Maxwell manquait de tranchant et Serge Aurier trop imprécis dans ses centres.

Au retour des vestiaires, Marco Verratti apportait la lumière au jeu du PSG en remplacement de Christopher Nkunku et les Toulousains ne voyaient plus la moitié de terrain parisienne. Mais le jeune gardien toulousain Alban Lafont n’avait toujours pas besoin de briller.

La meilleure occasion parisienne, la seule presque, intervenait à la 68è minute : sur un corner de Lucas - par ailleurs très inefficace -, Marquinhos surgissait de la tête au point de pénalty et pensait marquer...jusqu’à ce que son coéquipier Presnel Kimpembe ne repousse, bien involontairement, le ballon sur la ligne de but du TFC.

Malgré les entrées de Javier Pastore et Hatem Ben Arfa, Paris ne se montrerait pas plus dangereux jusqu’à la fin du match. Pascal Dupraz, expulsé en fin de rencontre pour avoir un peu trop exprimé sa colère, pouvait repartir satisfait de son joli coup.

« Les 14 joueurs du TFC ont couru. C’est souvent ce qui fait la différence au foot. On aurait même pu faire mieux », a bougonné Pascal Dupraz sur Canal Plus. Le TFC est, après cette 26è journée, huitième de Ligue 1.