Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche 19 février à Paris pour dénoncer la « corruption des élus ». | LIONEL BONAVENTURE / AFP

Paris, Rennes, Lyon, Strasbourg, Toulouse, Saint-Omer, Angers… Dimanche 19 février, des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes de France pour dénoncer « la corruption des élus ». A Paris, des centaines de personnes étaient réunies place de la République. « Un peu d’éthique chez nos politiques », « Paris debout pour l’abolition des privilèges », « Stop à l’impunité des politiques et à la corruption », pouvait-on lire sur les panneaux brandis dans la foule.

Répondant à un appel lancé sur les réseaux sociaux sur le modèle de Nuit debout, les manifestants jugent intolérable « d’être gouvernés par un corps élu qui a la possibilité de pratiquer l’inverse de ce qu’il défend », comme l’affirme le texte de l’appel.

« Touche pas au grisbi Penelope »

Les manifestants visaient notamment François Fillon, soupçonné d’avoir embauché son épouse pour un emploi fictif, mais rémunéré, d’assistante parlementaire. « Fillon en prison, la corruption est un poison », « Il n’y a pas d’exemplarité sans exemplarité : Fillon 18 novembre 2016 », « Touche pas au grisbi Penelope » : de nombreuses apostrophes visaient le candidat de la droite à la présidentielle.

Marine Le Pen, soupçonnée d’avoir établi un faux contrat de travail pour son ex-assistant et garde du corps Thierry Légier et d’avoir fait bénéficier une collaboratrice, Catherine Griset, d’un emploi fictif, était également citée par certains manifestants.

« Au-delà d’eux [François Fillon et Marine Le Pen], c’est un problème de système », a commenté l’écrivain Alexandre Jardin, présent dans la foule, pour qui il faudrait « a minima un contrôle par la Cour des comptes » de « l’argent de nos élus ». « C’est bien parce que ce minimum n’est pas fait que les colères montent », juge-t-il.