« Nous ne sommes pas en Irak pour accaparer le pétrole », a déclaré James Mattis à son arrivée à Bagdad. | © Jonathan Ernst / Reuters / REUTERS

Les Etats-Unis ne vont pas piller les réserves de pétrole de l’Irak, a assuré lundi le secrétaire à la défense américain James Mattis à Bagdad, dans une volonté d’apaiser les craintes après des déclarations controversées du président américain.

« Nous, en Amérique, nous avons généralement payé pour le gaz et le pétrole et je suis sûr que nous allons continuer à le faire dans l’avenir (…). Nous ne sommes pas en Irak pour accaparer le pétrole », a-t-il déclaré à son arrivée à Bagdad, pour sa première visite dans le pays comme secrétaire à la défense.

L’offensive des forces irakiennes pour reprendre à l’organisation Etat islamique (EI) la partie occidentale de Mossoul entre lundi dans sa deuxième journée, après la reconquête la veille de positions au sud de la ville. Plus de 5 000 soldats américains sont déployés en Irak pour aider les forces irakiennes et kurdes à reprendre la dernière grande ville d’Irak encore contrôlée par le groupe djihadiste.

Les propos de Donald Trump sur le pétrole irakien

Donald Trump a plusieurs fois affirmé que les Etats-Unis auraient dû s’emparer du pétrole irakien avant de retirer leurs troupes de ce pays en 2011, pour financer l’effort de guerre et pour priver le groupe djihadiste Etat islamique (EI) d’une source vitale de financement, comme il l’a déclaré au quartier général de la CIA, le 21 janvier.

« Je n’étais pas un fan [de l’invasion] de l’Irak, je ne voulais pas y aller. Mais après y avoir mis les pieds, on en est sorti de la mauvaise manière. (…) Si on avait gardé le pétrole, on n’aurait pas eu l’EI, parce que c’est leur première source de revenus. Alors oui, on aurait dû garder le pétrole. »

Trump Iraq oil comment raises eyebrows
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Par ailleurs, le premier ministre irakien, Haïder El-Abadi a demandé, le 10 février, à Donald Trump de lever l’interdiction aux ressortissants irakiens de se rendre aux Etats-Unis. L’Irak fait partie des sept pays à majorité musulmane visés par un décret signé le 27 janvier par le président américain, dont l’application a été suspendue par la justice. Les autres Etats concernés sont l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen.