Marcel Hirscher célèbre son titre de champion du monde de slalom, preuve de sa domination sur le ski mondial. | FABRICE COFFRINI / AFP

Le roi des pistes. Suite aux mondiaux de Saint-Moritz (Suisse) qu’il qualifie lui-même de « parfaits », l’Autrichien Marcel Hirsher a confirmé sa domination sur le ski mondial en devenant dimanche champion du monde de slalom. Hirscher, également titré jeudi dernier en slalom géant et médaillé d’argent de l’épreuve du super-combiné, l’a emporté en 1 min 34 sec et 75 centièmes, devant son compatriote Manuel Feller (à 68 centièmes) et l’Allemand Felix Neureuther (93 centièmes). Il rejoint dans l’histoire la légende italienne Alberto Tomba, seul skieur avant lui à avoir remporté à la fois le slalom et le géant lors d’une même édition des Mondiaux, en 1996.

Bien parti pour devenir en fin de saison le premier homme à décrocher une 6e victoire d’affilée au classement général de la Coupe du monde, Hirscher a remporté dimanche son 4e titre mondial individuel (2 en slalom, 1 en géant et 1 en combiné), auquel s’ajoutent deux titres par équipes. Skieur prodige, il compte 43 victoires en Coupe du monde et 105 podiums.

« Je ressens quelque chose de grand sans avoir eu cette pression sur mes épaules », a réagi Hirscher à la suite de la descente. « Après la victoire dans le slalom géant, forte en émotion, que j’ai attendue longtemps suite à mes deux deuxièmes places derrière Ted Ligety aux Mondiaux, il était très facile pour moi de me préparer mentalement pour ce slalom », a encore expliqué l’Autrichien, qui a skié sous les yeux de son père installé en bord de piste, comme à son habitude.

Le ski français inquiète à un an des Jeux

Seul son compatriote Toni Sailer, avec sept médailles d’or, compte plus de titres aux Mondiaux que Hirscher, qui rejoint au palmarès le Français Jean-Claude Killy. L’Autrichien de 27 ans compte également une médaille d’argent en slalom aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014. Hirscher a dominé la quinzaine de sa classe et son talent, si bien que ses rivaux Henrik Kristoffersen (Norvège) et Alexis Pinturault (France) n’ont rien pu faire.

Avec un seul titre individuel en slalom géant glané par Tessa Worley et une victoire dans l’épreuve par équipes, le ski alpin français repart des Mondiaux de Saint-Moritz avec un bilan loin des ambitions affichées. Le DTN Fabien Saguez avait en effet fixé un objectif très ambitieux de cinq médailles. Mais l’échec des descendeurs, de Pinturault et des slalomeurs a vu le compteur de l’équipe de France resté bloqué à deux. Il faut remonter aux Mondiaux de 2007 à Are, en Suède, pour retrouver un bilan pire, avec l’unique médaille de bronze de Grange en slalom, et en 2003, déjà à Saint-Moritz, avec un zéro pointé. Un bilan inquiétant à un an des Jeux olympiques de PyeongChang.