Le fondateur d’Uber, Travis Kalanick, a annoncé, dimanche 19 février, l’ouverture d’une « enquête urgente » à la suite des accusations d’une ancienne salariée disant avoir été victime de harcèlement sexuel et dénonçant le sexisme au sein de l’entreprise.

Susan Fowler, une ingénieure ayant travaillé jusqu’à la fin de l’année dernière pour le service de réservation de voitures avec chauffeur, a publié dimanche un article sur son blog personnel expliquant pourquoi elle était partie travailler ailleurs.

C’était la « première offense »

Elle raconte avoir reçu, au tout début de sa prise de fonctions à la fin de 2015, des propositions sexuelles d’un supérieur, et l’avoir signalé au service des ressources humaines. Sa direction lui aurait expliqué ne pas se sentir à l’aise pour sanctionner cet homme, qui était « performant » et dont c’était la « première offense ». Uber aurait alors proposé à la jeune femme de changer de service ou de prendre le risque d’obtenir une mauvaise évaluation si elle conservait son poste actuel. Susan Fowler a finalement décidé d’intégrer une autre équipe ; ce qui lui a permis de rencontrer d’autres salariées ayant vécu des histoires similaires.

« Ce qui est décrit ici est abominable et va à l’encontre de tout ce à quoi nous croyons. Quiconque se comporte de cette manière ou pense que c’est OK sera renvoyé », a réagi Travis Kalanick dans un message sur Twitter.

Le fondateur d’Uber a précisé qu’il demanderait à Liane Hornsey, responsable des ressources humaines, de mener une enquête urgente. « Il n’y a absolument pas de place pour ce type de comportement chez Uber », a-t-il ajouté.