Une mère nourrit son enfant avec une pâte à base d’arachide pour traiter sa malnutrition, dans un hôpital de l’Unicef à Juba, capitale du Soudan du Sud, le 25 janvier 2017. | © Siegfried Modola / Reuters / REUTERS

« Le gouvernement garantira que toutes les organisations humanitaires ou spécialisées dans le développement auront un accès sans entraves aux populations dans le besoin dans tout le pays », a déclaré le président Salva Kiir lors d’un discours devant le Parlement.

Le gouvernement sud-soudanais a déclaré lundi l’état de famine dans plusieurs parties du territoire, frappées par les effets conjugués de la guerre civile, de la baisse de la production agricole du fait d’une grave sécheresse et de l’hyperinflation.

Intervention d’urgence

D’après les autorités de Juba, près de la moitié des 11 millions d’habitants du pays, indépendant depuis 2011, seront en état d’insécurité alimentaire d’ici à juillet.

De son côté, Médecins sans frontières (MSF) a annoncé avoir établi un centre d’intervention d’urgence à Mayendit, un district de l’Etat de Unity. D’après l’ONG, un enfant sur quatre y est victime de formes sévères de malnutrition.

Mais MSF explique que les affrontements entre les forces loyalistes fidèles à Salva Kiir et les rebelles de l’ex-vice-président Riek Machar rendent la situation encore plus difficile.

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance a annoncé mardi que près de 1,1 million d’enfants couraient un risque « imminent » de mort lié aux famines qui sévissent au Soudan du Sud mais aussi en Somalie, au Yémen et dans le nord-est du Nigeria.