Lors de l’audience, l’avocate de la défense a plaidé la clémence. Elle a insisté sur la totale « immaturité » de son client. | © / Reuters / REUTERS

Le tribunal correctionnel a condamné, mercredi 22 février, respectivement à deux et à quatre mois de prison avec sursis un homme et une femme ayant écrit des tweets homophobes visant l’adjoint au logement de la maire de Paris, Ian Brossat (PCF). Lors de l’audience du 11 janvier, le parquet avait requis deux et trois mois.

Ian Brossat a fait part de sa « grande satisfaction ». Il espère que cette décision encouragera « ceux qui souffrent trop souvent en silence » à porter plainte, et il a ajouté : « Il ne faut pas banaliser des propos sous prétexte qu’ils circulent en masse sur les réseaux sociaux. »

Ian Brossat avait porté plainte pour avoir été visé par des tweets orduriers sous pseudonymes en 2015. Les comptes de ces utilisateurs ont été clos par Twitter.

Seul présent à l’audience du 11 janvier, comme à la lecture de la décision, le prévenu de 36 ans avait plaidé « l’immaturité et la bêtise ». Le prévenu avait par ailleurs fait l’objet d’une procédure pour injure à l’encontre de l’ancienne garde des sceaux Christiane Taubira, qui s’est soldée par un stage de citoyenneté au Mémorial de la Shoah.

L’avocate de la défense a plaidé la clémence. Elle a insisté sur la totale « immaturité » de son client, « légèrement simplet », qui a « chaviré » en pleine dépression, évoquant sa « honte de ce qu’il a fait ».

Sa coprévenue avait elle déjà été condamnée dans d’autres affaires, notamment à de la prison ferme, pour menaces de mort et appels malveillants réitérés. Chacun devra verser à Ian Brossat 1 euro symbolique, ainsi que 750 euros pour couvrir ses frais d’avocat.