Saisi par le Secours catholique au sujet des douches pour migrants installées à Calais, le Défenseur des droits a promis jeudi 23 février d’instruire « rapidement » le dossier.

La justice administrative a condamné lundi la mairie de Calais, qui a bloqué début février avec une benne l’accès à un des bâtiments du Secours catholique, pour empêcher l’installation d’un conteneur équipé de douches destinées aux exilés.

Le tribunal administratif de Lille a estimé qu’en faisant procéder à l’installation de cette benne, la mairie de Calais avait « porté une atteinte grave et manifestement illégale au droit de propriété » et avait laissé entendre qu’un arrêté interruptif était plus approprié.

Reprise des arrivées de migrants

La mairie de Calais a répliqué mercredi en annonçant que, même si elle retirait la benne, elle allait prendre un « arrêté interruptif de travaux » pour empêcher l’installation des modulaires.

Il n’est pas question « pour la ville de stigmatiser les migrants eux-mêmes, mais de refuser que notre territoire soit à nouveau pénalisé par un phénomène migratoire dont les Calaisiens ne sont pas responsables », a de son côté insisté la mairie.

Quatre mois après le démantèlement de la « jungle », vaste bidonville où s’entassaient des milliers de migrants, les signes d’une reprise des arrivées dans la région s’accumulent, un phénomène que les autorités tentent d’endiguer, comme l’illustre jeudi la fermeture annoncée par la préfecture du Pas-de-Calais d’aires d’autoroutes particulièrement prisées des passeurs.