Selon l’Office des statistiques nationales (ONS) britannique, le solde migratoire a atteint entre septembre 2015 et septembre 2016 son plus bas niveau depuis juin 2014. Une baisse qui s’explique par le départ accru de citoyens originaires des huit pays ayant rejoint l’Union européenne en 2004, l’« UE8 » : République tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Slovaquie et Slovénie.

Ces statistiques officielles sont publiées sept mois après le référendum sur le Brexit de juin 2016, dont la campagne des partisans de la sortie de l’Union européenne a fortement porté sur le thème de l’immigration. Un porte-parole de la première ministre britannique, Theresa May, s’est félicité de la baisse du solde migratoire, tout en estimant qu’« il faudra davantage de travail pour atteindre l’objectif d’un solde migratoire de dizaines de milliers de personnes » au plus.

Hausse de l’immigration roumaine et bulgare

Au cours de l’année glissante terminée en septembre 2016, 596 000 personnes sont entrées légalement au Royaume-Uni tandis que 323 000 en sont parties, soit un solde migratoire de 273 000 personnes. A titre de comparaison, l’Allemagne affichait un solde migratoire de 328 000 personnes avec le reste de l’UE en 2015, selon les derniers chiffres disponibles. Quant à la France, elle affichait pour l’année 2016 un solde migratoire total de 67 000 personnes, selon l’Insee.

Au Royaume-Uni, le nombre de départs d’Européens de l’Est s’est établi à 39 000, en hausse de 12 000, soit le plus haut niveau depuis cinq ans. « Si nous avons constaté une chute du solde migratoire des citoyens de l’UE8, il y a eu poursuite de l’augmentation de l’immigration en provenance de Roumanie et de Bulgarie donc il est trop tôt pour dire quel effet a eu le résultat du référendum [sur le Brexit] sur les migrations internationales sur le long terme », a déclaré la responsable des migrations internationales à l’ONS.

Dans l’ensemble, le solde migratoire des citoyens de l’UE s’établit à 165 000, un plus bas depuis deux ans.