L’avancée des forces irakiennes est soutenue par des frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par Washington – ici un membre de la police fédérale dans un village au sud de Mossoul, le 21 février 2017. | ZOHRA BENSEMRA / REUTERS

Appuyés par des avions, des drones et des hélicoptères, les forces irakiennes se sont élancées, jeudi 23 février, en direction de l’aéroport désaffecté de Mossoul. Certains éléments auraient réussi à prendre la piste avant d’être pris sous le feu de djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI) retranchés dans les bâtiments de l’aéroport.

La reprise de l’aéroport va ouvrir la voie à un assaut vers les quartiers occidentaux de la grande ville toujours aux mains de l’EI en Irak.

L’attaque a été déclenchée au cinquième jour de l’offensive pour finir de reprendre la totalité de la ville. Les forces irakiennes contrôlent les parties sud et ouest de l’aéroport.

L’avancée des forces irakiennes est soutenue par des frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par Washington. Des véhicules blindés américains circulaient également en direction de l’aéroport.

Le colonel John Dorrian, porte-parole de la coalition, a annoncé mercredi que des soldats américains « avaient essuyé des tirs en différentes occasions ». « Ils ont riposté à plusieurs reprises, dans et autour de Mossoul », a-t-il expliqué, sans préciser s’il y avait eu des blessés.

Incertitude sur le nombre de combattants

Le nombre exact de djihadistes présents à l’aéroport n’est pas connu, mais des images satellites ont montré qu’ils avaient endommagé la piste. Selon des responsables du renseignement américains, quelque 2 000 combattants de l’EI restent toujours retranchés dans Mossoul. Leur nombre était estimé entre 5 000 et 7 000 avant le début de l’offensive lancée sur la ville le 17 octobre.

Alors que la bataille s’annonce comme l’une des plus meurtrières de la guerre anti-EI, l’Organisation des Nations unies et les associations s’inquiètent pour les quelque 750 000 habitants de la partie ouest de la ville, dont près de la moitié sont des enfants. Leurs conditions de vie sont de plus en plus précaires dans cette zone désormais coupée de l’extérieur et privée d’approvisionnement.

Selon des sources médicales et des habitants s’exprimant de l’ouest de Mossoul, sous couvert de l’anonymat, les plus faibles commencent à mourir de malnutrition et du manque de médicaments.