Zine El-Abidine Ben Ali en 2003. | FETHI BELAID / AFP

La justice tunisienne a condamné l’ancien président Zine El-Abidine Ben Ali, chassé du pouvoir après le « printemps arabe » en 2011, à huit ans de prison ferme pour « abus de pouvoir », vendredi 24 février.

L’ancien chef d’Etat, qui vit en exil en Arabie saoudite, a déjà été condamné à plusieurs reprises pour des affaires et corruption mais aussi à la prison à perpétuité pour la répression sanglante des manifestations de la révolution (338 morts).

L’affaire jugée vendredi est liée à une instruction donnée par l’ex-président Ben Ali au maire de Sidi Bou Saïd, dans la banlieue nord de Tunis, pour céder un hôtel à un proche de son gendre pour une somme dérisoire, selon une source judiciaire.

Des proches de Ben Ali aussi condamnés

Le gendre de l’ancien chef d’Etat Sakhr El-Materi, qui vit aux Seychelles, a lui été condamné de six ans de prison ferme dans la même affaire. Zine El-Abidine Ben Ali et son gendre ont été reconnus coupables d’avoir « usé de leur qualité pour se procurer un avantage injustifié causant un préjudice à l’administration ».

Dans le cadre de ce dossier, le dernier ministre de la défense de Ben Ali, Ridha Grira, a été condamné par contumace à huit de prison ferme et à plus d’un million de dinars d’amende(environ 413 000 euros). Emprisonné en septembre 2011 pour des affaires de corruption alors qu’il était ministre des domaines de l’Etat sous le régime de Zine El-Abidine Ben Ali, M. Grira, souffrant d’un cancer, a été libéré en mars 2014 à la demande de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) pour qu’il puisse bénéficier de soins appropriés.