Une photo prise le 24 février montre la porte de la maison de la famille disparue, à Orvault (Loire-Atlantique). La maison est fermée par des scellés après que les enquêteurs y ont retrouvé des traces de sang appartenant aux membres de la famille. | JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

Les traces de sang découvertes dans le pavillon appartiennent « aux membres de la famille Troadec ». Le procureur de la république de Nantes, Pierre Sennès, a confirmé ce dimanche que les résultats des analyses ADN diligentées en urgence après la disparition d’un couple et de ses deux enfants, à Orvault, près de Nantes, en Loire-Atlantique, étaient tombés.

Une enquête est ouverte depuis jeudi, à Nantes, pour « homicides volontaires, enlèvements et séquestrations ». Ce jour-là, une femme avait signalé la disparition de sa sœur, Brigitte Troadec, à Orvault. Cette mère de famille, employée au centre des finances de Nantes, n’avait pas repris le travail, le lundi précédent, comme prévu.

Son époux, Pascal, 49 ans, opérateur dans une société orvaltaise spécialisée dans la fabrication d’enseignes lumineuses, ne s’était pas présenté non plus sur son lieu de travail. Leurs deux enfants, étudiants dans des départements limitrophes, ne donnaient plus signe de vie.

Des traces de sang découvertes dans le pavillon familial

Les téléphones des quatre membres de la famille restent muets depuis le 16 février. Et aucun mouvement n’a été constaté sur leurs comptes bancaires depuis cette date.

Dans le pavillon, les enquêteurs avaient fait d’inquiétantes découvertes, jeudi soir. Des traces de sang avaient notamment été retrouvées sous l’escalier, conduisant au premier étage. Elles semblaient avoir été « essuyées sommairement », selon un proche du dossier. Dans une pièce, au rez-de-chaussée, un téléphone portable et ses oreillettes, ainsi qu’une paire de chaussettes étaient maculés de sang.

L’antenne de police judiciaire de Nantes, immédiatement saisie de l’enquête, a placé les deux voitures du couple sous scellés. Des perquisitions aux domiciles des deux enfants, âgés de 18 et 21 ans, ont également été menées.

La voiture du fils, qui n’était pas stationnée devant la maison, fait notamment l’objet d’intenses recherches. « Son signalement a été diffusé sur l’ensemble du territoire national », a indiqué le procureur de la République de Nantes.