Les Anglais ont dominé l’Italie dimanche (36-15). | BEN STANSALL / AFP

L’Angleterre est venue dimanche à bout, en toute fin de match (36-15), d’une Italie entreprenante et courageuse, qui menait même à la mi-temps (10-5) à Twickenham, lors de la troisième journée du Tournoi des six nations. L’Angleterre a souffert pour décrocher cette 17e victoire de suite.

Contre toute attente, l’Italie, qui s’incline pour la troisième fois en trois journées, a posé autant de difficultés au XV de la Rose que lors des succès anglais contre la France (19-16) ou au Pays de Galles (21-16).

Avec six essais, et donc le point de bonus offensif, dont trois marqués dans les dix dernières minutes, le XV de la Rose a repris le cours du jeu avec puissance, face à des Azzurri jusqu’alors enthousiasmant

Dès le début du match, les Italiens ont en effet choisi de ne pas « créer » de ruck, et ainsi éviter la formation d’une ligne de hors-jeu, pour gêner le demi de mêlée anglais et perturber les offensives du XV anglais.

Et cela a fonctionné à merveille puisque les Anglais ont été complètement désarçonnés. À plusieurs reprises, le troisième ligne Haskell ou le capitaine Hartley sont allés discuter avec l’arbitre français Romain Poite. « Je suis arbitre, pas entraîneur », a d’ailleurs lancé M. Poite en milieu de première période, pour répondre aux interrogations techniques des Anglais.

Reste que l’Angleterre s’est sortie presque indemne de vingt premières minutes calamiteuses durant lesquelles les hommes d’Eddie Jones ont enchaîné les erreurs sur les coups de pied, au sol… ratant à peu près tout. Les Italiens, eux, brillaient avec 67 % de possession et 76 % d’occupation mais zéro point, Tommy Allan manquant deux pénalités pourtant largement dans ses cordes.

Bonus anglais

Les Anglais parvenaient toutefois à ouvrir la marque grâce à un maul fulgurant sur une pénaltouche (5-0, 24). Les Italiens revenaient doucement au score grâce à un drop d’Allan (32). Ils prenaient même l’avantage juste avant la pause alors que Venditti était à la réception d’une pénalité d’Allan renvoyée par le poteau (5-10, 40).

Mais l’Angleterre repartait pied au plancher après la pause. Le demi de mêlée Care remettait les deux équipes à égalité dès le début de la seconde période en jouant vite une pénalité pour marquer en coin (10-10, 44). Quelques instants plus tard, Haskell perçait, le jeu rebondissait superbement et Daly marquait sur son aile pour le deuxième essai anglais en trois minutes (17-10, 47).

Campagnaro donnait de l’espoir aux Italiens à l’heure de jeu en s’offrant un formidable essai : le centre d’Exeter renversait Ford et éliminait Brown pour revenir à deux points (17-15, 60). Mais c’était trop tard, les Anglais n’avaient plus peur. Ils obtenaient l’essai du break et du bonus grâce à May en coin, après un pilonnage en règle des avants (22-15, 70).

En toute fin de match, Te’o (74) et Nowell (79) scellaient définitivement, et avec soulagement, la victoire anglaise.