Le Néo-Zélandais du Racing 92, Ali Williams. | KAZUHIRO NOGI / AFP

Sale temps pour le Racing 92. Le club champion de France en titre a appris ce week-end que son joueur néo-zélandais, Ali Williams, 35 ans, avait été arrêté à Paris en possession de cocaïne et placé en garde à vue, tout comme le joueur australien de Toulon, James O’Connor, 26 ans.

Ali Williams (77 sélections avec les All Blacks entre 2002 et 2012) sera convoqué ultérieurement devant le tribunal pour « achat de stupéfiants » dans le cadre d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (plaider-coupable), et James O’Connor s’est vu notifier une amende pour « usage » dans le cadre d’une ordonnance pénale.

Les deux joueurs, qui comptent parmi les stars du championnat de France, ont été arrêtés en possession de 2,4 grammes de cocaïne. D’après les premiers éléments de l’enquête, Ali Williams est celui qui a acheté la drogue. Il a été contrôlé négatif à la cocaïne. James O’Connor a été contrôlé positif, mais n’est pas impliqué dans la transaction.

« Un manquement grave »

Le Racing 92 a annoncé dès samedi la mise à pied de son joueur « de manière conservatoire ». De son côté, le président de Toulon, Mourad Boudjellal, a affirmé à l’AFP qu’il ne prendrait « pas de décision avant d’avoir entendu » O’Connor.

Organisatrice du championnat de France, la Ligue nationale de rugby (LNR) a souligné que « ces faits, s’ils sont confirmés, constitueraient un manquement grave aux obligations incombant aux joueurs de rugby professionnels, à l’éthique de notre sport et porteraient atteinte à son image », évoquant la saisine des « instances disciplinaires ».

Ces dernières semaines, le Racing n’a pas été épargné par les « affaires ». Dans la nuit de mercredi à jeudi 16 février, c’est son joueur vedette, Dan Carter, qui était contrôlé au volant de sa voiture à Paris avec « un taux délictuel » d’alcool dans le sang.

Elu trois fois meilleur joueur du monde en 2005, 2012 et 2015, Dan Carter avait aussi été contrôlé avec un taux élevé de corticoïde dans les urines après la finale du championnat de France remportée en fin de saison dernière face à Toulon. Deux autres joueurs du Racing, Juan Imhoff et Joe Rokocoko, présentaient également des traces de corticoïde après cette finale.

Enfin, avant le début du Tournoi des six nations, on a appris que Brice Dulin et Yannick Nyanga étaient convoqués devant la commission antidopage de la Fédération française de rugby (FFR), pour s’expliquer de leurs contrôles, jugés anormaux par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). Le prélèvement sur Brice Dulin avait été effectué le 26 novembre 2016, avant le match contre la Nouvelle-Zélande (19-24), dans le cadre de la tournée d’automne du XV de France. Celui sur son coéquiper avait été effectué après un match du Top 14 contre le Stade Français, le 8 octobre 2016.

Dans les deux cas, ont été retrouvées dans les échantillons de l’arrière et du troisième-ligne aile des traces d’higénamine, le même produit qui avait causé la suspension provisoire du footballeur de Liverpool Mamadou Sakho, qui avait manqué l’Euro 2016, avant d’être blanchi par l’UEFA.