Police et gendarmerie sont actuellement équipées de 2 600 caméras-piétons. | AFP/MARTIN BUREAU

Vingt-trois zones de sécurité prioritaires (ZSP) sont concernées par l’expérimentation de l’enregistrement vidéo obligatoire des contrôles d’identité réalisé à l’aide de caméras-piétons, a précisé le ministère de l’intérieur, mardi 28 février.

L’expérimentation débutera mercredi, comme prévu par la loi Egalité et citoyenneté. « Parmi les 23 sites retenus, figurent notamment des ZSP à Paris intra-muros, en petite et grande couronnes, ainsi que dans des départements comme la Haute-Garonne ou bien les Alpes-Maritimes », a précisé le ministère. Cette disposition fait l’objet d’un décret en cours d’examen par le Conseil d’Etat :

« Cette expérimentation va se dérouler au sein de certaines zones de sécurité prioritaires, et pour une période maximale d’un an, à l’issue de laquelle les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie nationales remettront au ministre de l’intérieur un rapport d’évaluation sur l’impact de ces enregistrements systématiques sur le déroulement des interventions. »

Apaiser les contrôles

Police et gendarmerie sont actuellement équipées de 2 600 caméras-piétons. Selon le ministre de l’intérieur, Bruno Le Roux, ce chiffre sera « au moins doublé ». Il a demandé aux services du ministère « de passer dans les meilleurs délais un nouveau marché afin de doter, dans les prochains mois, l’ensemble des militaires et fonctionnaires intervenant en ZSP de caméras-piétons ».

Alors que le débat sur les rapports entre la police et la population, notamment dans les quartiers sensibles, a été relancé par la violente interpellation dont a fait l’objet Théo L. à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) début février, le gouvernement a estimé que ce dispositif « apais[ait] la relation lors d’un contrôle ».

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