Donald Trump doit prononcer mardi soir devant le Congrès un discours attendu où il pourrait en dire plus sur ses projets de réduction d’impôts aux entreprises, de dépenses d’infrastructures et de taxes frontalières. | © Kim Hong-Ji / Reuters / REUTERS

Le ralentissement de la croissance de l’économie aux Etats-Unis s’est confirmé au quatrième trimestre 2016. Le produit intérieur brut (PIB) a crû au taux annualisé de 1,9 %, a annoncé le département du commerce, mardi 28 février, dans sa deuxième estimation de la croissance, confirmant celle publiée le mois précédent.

Sur l’ensemble de 2016, les Etats-Unis ont réalisé une croissance de 1,6 %, la plus faible depuis 2011, après une croissance de 2,6 % en 2015. Le montant des biens et services produits s’est établi à 18 565 milliards de dollars.

Au dernier trimestre, les consommateurs, dont les dépenses représentent les deux tiers du PIB, se sont bien comportés. Leurs dépenses ont fait mieux que prévu, progressant de 3 % au lieu de 2 % dans la première estimation. Mais l’effet de cette révision en hausse de la consommation a été annulé par des dépenses publiques moins fortes que précédemment estimées (+ 0,4 %) notamment.

Les investissements des entreprises sont revenus modestement dans le vert au dernier trimestre (+ 3,2 %) mais restent encore timides. Les dépenses dans les structures ont reculé (- 4,5 %) et celles dans les droits de propriété intellectuelle ont été moins bonnes que prévu.

Le déficit commercial a pesé sur la croissance. Non seulement les exportations ont reculé (- 4 %), mais les importations ont augmenté de 8,5 %.

Au total, alors que la consommation a compté pour 2,05 points dans la croissance, le déficit des échanges commerciaux a ôté 1,70 point, a précisé le ministère.

Le marché immobilier a tiré son épingle du jeu, avançant de 9,6 % au dernier trimestre, sa meilleure progression depuis la fin de 2015.

Croissance modérée en 2017

Pour 2017, l’activité devrait accélérer quelque peu. Sans tenir compte des promesses de réductions d’impôt et de relance budgétaire de Donald Trump, arrivé à la Maison Blanche le 20 janvier, la Réserve fédérale (Fed, banque centrale), qui révisera ses projections le 15 mars, prévoit jusqu’ici une expansion modérée de 2,1 % aux Etats-Unis cette année.

Donald Trump doit prononcer, mardi soir devant le Congrès, un discours attendu où il pourrait en dire plus sur ses projets de réduction d’impôt aux entreprises, de dépenses d’infrastructures et de taxes frontalières. La nouvelle administration table sur 3 % de croissance en 2018 dans le projet de budget qu’elle présentera à la mi-mars.