Lors de la manifestation contre les violences policières, le 23 février à Paris. | GONZALO FUENTES / REUTERS

Les accès à une dizaine de lycées de région parisienne étaient bloqués ou perturbés jeudi 2 mars, en milieu de matinée, par quelques dizaines de jeunes, en protestation contre les « violences policières ».

A Paris, sept lycées étaient bloqués et trois avaient leurs entrées perturbées par des barrages filtrants, selon le rectorat de Paris. Une source policière a fait savoir de son côté qu’un établissement était également « partiellement bloqué » à Noisy-Le-Grand (Seine-Saint-Denis), ajoutant que cinq personnes ont été interpellées dans la capitale, notamment pour jets de projectiles.

Les accès à ces établissements sont notamment barrés par des empilements de poubelles.

Un appel à manifester « contre les violences d’Etat » à 11 heures sur la place de la Nation, à Paris, a été lancé sur les réseaux sociaux par des mouvements antifascistes.

« Blocus pour Théo »

Ces opérations, réalisées sous le nom de « Blocus pour Théo », se répètent depuis une semaine par solidarité avec le jeune homme de 22 ans, victime d’un viol présumé à l’aide d’une matraque lors de son interpellation le 2 février à Aulnay-sous-Bois (Saine-Saint-Denis). Un policier est mis en examen pour viol dans cette affaire.

Le 23 février, après le blocage de certains établissements, 800 à 1 000 jeunes, selon la préfecture de police, s’étaient réunis sur la place de la Nation. Ce rassemblement avait donné lieu à des dégradations de voitures et de distributeurs de billets et à des heurts avec les forces de l’ordre.

Le proviseur adjoint d’un lycée situé non loin de la place de la Nation avait été « blessé et visé par un extincteur, lancé par un manifestant », selon l’académie de Paris. Au total, 28 personnes avaient été interpellées à Paris, et 12 dans les Hauts-de-Seine.

Le 27 février, 31 personnes avaient été interpellées à la suite d’incidents dans plusieurs lycées de Paris, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne et de Seine-Saint-Denis.