Deux syndicats représentant près de la moitié des hôtesses et stewards d’Air France ont appelé, vendredi 3 mars, à trois jours de grève du 18 au 20 mars contre les efforts de productivité demandés aux navigants et le projet de filiale à coûts réduits « Boost ».

Outre le SNPNC-FO et l’Unsa PNC (46 % des voix des navigants), trois autres syndicats non représentatifs ont déposé des préavis de grève d’une durée d’un mois.

Dans un communiqué, l’intersyndicale dénonce une « cure d’austérité » demandée aux pilotes, deux jours après la fin des négociations portant sur le futur accord collectif des personnels navigants commerciaux (PNC) , boudées dans la dernière ligne droite par le SNPNC et l’Unsa.

Le projet Boost contesté

Le texte ouvert à la signature jusqu’au 15 mars doit régir les conditions d’emploi, de rémunération et de carrière des PNC pour quatre ans, l’accord actuel étant arrivé à échéance fin février.

L’intersyndicale exige aussi « le retrait du projet Boost, projet d’externalisation de notre activité dans une structure employant des PNC travaillant pour Air France avec des conditions de travail et de rémunération nettement dégradées ».

Le groupe de transport aérien veut lancer une filiale reprenant, grâce à des coûts d’exploitation inférieurs, certaines lignes moyen et long-courrier d’Air France actuellement non rentables. Son modèle économique repose principalement sur l’embauche de PNC payés 40 % moins cher que dans la compagnie historique.