Le président américain Donald Trump, le vice-présdeint Mike Pence et le conseiller spécial Jared Kushner à la Maison Blanche le 23 février. | SAUL LOEB / AFP

Le président Donald Trump a accusé, samedi 4 mars, son prédécesseur Barack Obama de l’avoir mis sur écoute avant l’élection présidentielle du 8 novembre.

Pour se faire, M. Trump a utilisé son canal de communication favori : Twitter. Dans une série de cinq tweets, sans donner de détails, il reproche notamment à l’ex-président d’être une « mauvaise personne (ou malade) ! ».

« Terrible ! Je viens d’apprendre qu’Obama avait mis mes lignes sur écoute dans la tour Trump juste avant la victoire. Rien n’a été trouvé. C’est du macarthysme ! »

Commente-t-il, en référence à la traque des militants et sympathisants communistes aux États-Unis dans les années 1950.

Référence au Watergate

Donald Trump fait aussi un parallèle avec le scandale du Watergate, l’espionnage politique qui aboutit en 1974 à la démission de Richard Nixon, alors président du pays.

« Le président Obama est tombé bien bas en mettant mes téléphones sur écoute pendant la période très sacrée du processus électoral. C’est Nixon/Watergate. Mauvaise personne (ou malade) ! »

Aucune précision sur l’origine de cette affirmation n’a pour autant été apportée par Donald Trump, ni sur Twitter, ni ailleurs. Le président américain s’est distingué pendant sa campagne par une utilisation de Twitter offensive et très différente de celle des autres personnalités politiques. Depuis qu’il est élu, le président américain continue d’utiliser son compte Twitter personnel (@realDonaldTrump), en plus du compte de la Maison Blanche (@POTUS) et il n’a renoncé ni aux formules à l’emporte-pièce, ni à la profusion de majuscules et de points d’exclamation, ni aux approximations.

M. Trump reste par ailleurs englué dans des accusations de collusion avec Moscou, chaque semaine complétant le tableau des contacts entre son entourage et des responsables russes au cours de la campagne électorale de 2016. Des liens innocents, martèle le président américain.

Il s’en est pris à la fuite d’informations confidentielles dans la presse, pointant du doigt ses propres services de renseignement, qui enquêtent depuis l’an dernier sur la campagne de désinformation et de piratage lancée par Moscou pour déstabiliser le processus électoral américain et discréditer la candidate démocrate Hillary Clinton.