Arsène Wenger et Luis Enrique sur le banc de touche
Arsène Wenger et Luis Enrique sur le banc de touche
M le magazine du Monde
Après la déroute d’Arsenal face au Bayern Munich qui a suivi celle du FC Barcelone face au PSG, en ligue des champions, leurs entraîneurs respectifs sont sur la sellette. Avant les matchs retour, les 7 et 8 mars.
Arsène Wenger et Luis Enrique | Matthias Schrader/AP/Sipa. Oscar Gonzales/Wenn/Sipa.
Arsène Wenger
La défaite de trop
Après la lourde correction (5-1) infligée par le Bayern le 15 février, Arsenal est promis à une élimination en huitièmes de la Ligue des champions pour la… septième fois d’affilée. Une humiliation pour les supporteurs. Selon la presse anglaise, Wenger risque d’être poussé vers la sortie à la fin de la saison.
Icône usée
L’ère Wenger chez les Gunners dure depuis 1996. Un record de longévité. « Le Professeur » est reconnu pour y avoir fait fructifier des talents, tels Thierry Henry ou Robin van Persie. Mais, à 67 ans, l’entraîneur a perdu de son aura. Observateurs et supporteurs ne cessent de s’agacer des échecs du technicien français, qui n’a plus remporté la Premier League depuis 2004.
Alsacien expatrié
De 1963 à 1981, le plus british des Français a joué dans cinq clubs alsaciens, dont le RC Strasbourg, sa ville natale. Mais ce défenseur sans grand talent s’est fait un nom en tant qu’entraîneur : à Nancy, Monaco, Nagoya, puis Londres. Il reste néanmoins prophète en son pays : le stade de Duppigheim, village voisin de sa maison d’enfance, porte son nom depuis mai 2016.
100 % foot
« Wenger ne peut vivre sans football », déclarait Robert Pirès à l’occasion de ses 20 ans de carrière. Pour preuve, le tacticien n’envisage toujours pas la retraite. « Peu importe ce qu’il se passe, j’entraînerai la saison prochaine, que ce soit ici ou ailleurs. »
Luis Enrique
La débâcle surprise
Le FC Barcelone de Luis Enrique avait pris l’habitude de croquer les Parisiens. La défaite (4-0), à Paris le 14 février, en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions, a été largement imputée à son entraîneur. En fin de contrat cette saison, ce dernier dit penser « à chaque instant » au match retour le 8 mars. Mais son sort n’est-il pas déjà scellé ?
Jamais adopté
Victorieux de sept titres sur neuf depuis son arrivée en 2014, Enrique a des statistiques équivalentes à celles de Pep Guardiola, l’entraîneur le plus couronné du club. Mais rien
n’y fait. Pour les supporteurs, il n’est pas à la hauteur. Question de style, peut-être : il est plus rugueux que son prédécesseur.
Catalan de cœur
Le coach désormais honni fut naguère un chouchou du Camp Nou. Ex-joueur du Real Madrid passé chez l’ennemi, « Lucho » fut un capitaine emblématique du Barça des années 1990, adulé des supporteurs. Milieu de terrain polyvalent et engagé, il a ensuite entraîné l’AS Rome et le Celta Vigo.
Multisports
Après avoir raccroché les crampons en 2004, il s’est consacré au surf, au vélo et à la course à pied. Il a notamment participé au redoutable Marathon des sables – 250 km sous le soleil marocain. Si une autre traversée du désert se profile pour lui, pas de doute, le sportif de 46 ans saura s’occuper.