Au civil, l’arbitrage, rendu en 2008, a été définitivement annulé en juin, car entaché de fraude. | © Jean-Paul Pelissier / Reuters / REUTERS

Dans l’affaire dite de l’« arbitrage Tapie », le parquet de Paris a requis, dans un réquisitoire définitif signé le 6 mars, le renvoi devant le tribunal correctionnel de Bernard Tapie, pour escroquerie en bande organisée et détournement de fonds publics.

Outre Bernard Tapie, le parquet a aussi requis le renvoi devant le tribunal correctionnel pour « escroquerie en bande organisée » de son avocat Maurice Lantourne, du PDG d’Orange Stéphane Richard, à l’époque directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy, et de l’un des trois arbitres chargés de rendre la sentence contestée, Pierre Estoup. Au civil, l’arbitrage, rendu en 2008, a été définitivement annulé en juin, car entaché de « fraude ».

Décision attendue des juges d’instruction

Personne n’était joignable dans l’immédiat dans l’entourage du PDG d’Orange. Joint par Reuters, Bernard Tapie a refusé de s’exprimer.

Un arbitrage a accordé, en 2008, 404 millions d’euros à l’homme d’affaires pour solder son litige avec le Crédit lyonnais sur la revente d’Adidas. Les juges d’instruction chargés de ce dossier soupçonnent l’arbitrage de n’avoir été qu’un « simulacre ». Ils avaient clos leur enquête fin juin 2016. Après les réquisitions du parquet, c’est à eux que reviendra la décision finale sur la tenue éventuelle d’un procès.