SFR, acheté en 2014 par le groupe Altice de Patrick Drahi, a connu une année 2016 difficile. Les pertes nettes ont été de 138 millions d’euros, contre un bénéfice net de 682 millions en 2015, annonce le groupe mercredi 8 mars - tout en disant anticiper une stabilisation de son chiffre d’affaires pour 2017.

En plus d’un bilan financier dans le rouge, SFR continue de perdre des abonnés. Au 31 décembre, il revendiquait 14,62 millions abonnés mobiles grand public (– 512 000 en un an) et 6,11 millions d’abonnés fixes (– 240 000).

En terme d’investissement, le groupe annonce une forte hausse en 2016, de l’ordre de 24,5 %, à 2,31 milliards d’euros, expliqué par l’accélération du développement de ses réseaux très haut débit, que ce soit la 4G ou la fibre.

Dès novembre 2016, les dirigeants de l’opérateur avaient livré les premiers détails d’un plan de départ qui supprimera 5 000 postes, soit un tiers des effectifs, à compter de la mi-2017. Michel Paulin, le directeur général de SFR et proche de M. Drahi, veut ainsi simplifier la structure, les offres et supprimer les couches managériales considérées comme inutiles.

Aucun département de l’opérateur n’échappe aux coupes, mais les principales « familles de métiers » touchées seront le support à la vente, le management intermédiaire et la relation client. Les documents avaient été rendus publics dès l’année dernière pour permettre aux salariés de commencer à réfléchir à leur avenir, et à décider d’opter ou pas pour le plan de départ volontaire, qui s’ouvrira au printemps.