La question de la féminisation des noms est un classique des rixes langagières dont les Français sont friands. Le sujet est pourtant loin d’être nouveau. Le 11 mars 1986, dans la foulée de la Journée internationale des droits des femmes, le premier ministre, Laurent Fabius, adressait à son gouvernement la circulaire prescrivant « la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre » dans tous les textes réglementaires et documents officiels.

Sans surprise, le paysage sémantique masculin, bien qu’ébranlé, n’a que peu évolué. En 1999, La Documentation française publie un guide rédigé par l’Institut national de la langue française à cet usage, cette fois préfacé par Lionel Jospin. Ce texte (dont nous vous recommandons chaudement la lecture, tant il remet en perspective nombre de préjugés), édicte un certain nombre de règles afin de construire le nom féminin à partir du masculin existant. « Notre langue évolue (...). La parité a sa place dans la langue. Je souhaite que ce guide facilite une démarche dont la légitimité n’est plus à démontrer », écrit le premier ministre à l’époque.

La féminisation des métiers ou des fonctions n’est qu’un aspect contemporain – pendant longtemps, ça n’en posait pas – des difficultés liées au genre (grammatical). Rassurez-vous, c’est aussi un casse-tête concernant le vocabulaire ou les accords.

Maintenant, c’est à vous de jouer : grâce à ce quiz, vous évaluerez votre féminité linguistique... en gardant à l’esprit qu’un homme sur deux est une femme !

Et surtout, lisez les commentaires qui suivront votre réponse, qu’elle soit correcte ou non : en premier lieu car nous nous sommes donné le mal de les rédiger, en second lieu car ils ont des vertus pédagogiques – ce qui est la fonction première de l’Atelier diktée.