Une pancarte signale des radars automatiques, près de Bordeaux, le 12 mai 2011. | © Regis Duvignau / Reuters / REUTERS

Le nombre de morts sur les routes a connu une forte baisse sur un an (– 22,8 %) en février, avec 203 personnes tuées, soit 60 de moins qu’en février 2016, a annoncé mercredi 8 mars l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière. Le nombre d’accidents est également en recul, de 2,9 %.

Nouveaux radars

« Comme on s’y attendait, on repart sur un cycle de tendance globale à la baisse. Cela montre qu’il n’y a pas besoin de mesures supplémentaires, et surtout qu’il n’y a pas besoin de privatiser les radars », estime le délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes, Pierre Chasseray.

L’association dénonce comme une « privatisation » l’externalisation du pilotage des voitures transportant les radars mobiles de nouvelle génération, afin de multiplier le nombre de contrôles. Le dispositif, qui sera confié à des « prestataires agréés » par l’Etat, est expérimenté depuis le 24 février en Normandie.

Pour la présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon, « ces chiffres correspondent à l’annonce des nouveaux dispositifs radars et du signalement des conducteurs salariés par leurs patrons », en cas d’infraction au volant d’une voiture d’entreprise.

Hausse sur douze mois

Mais sur les douze derniers mois, les morts de cyclistes et piétons connaissent une « forte hausse », respectivement de 14 % et 9 %. Ceux des automobilistes et des motocyclistes restent « stables en moyenne ». La mortalité des cyclomotoristes, avec un véhicule doté d’un moteur égal ou inférieur à 50 cm3, elle, est en « forte baisse », de 24 %.

En 2016, la France a connu sa troisième année d’affilée de hausse de la mortalité routière (+ 0,2 %), avec 3 469 personnes tuées, ce qui n’était plus arrivé depuis 1972.