La Banque de France (BdF) a revu à la hausse jeudi 9 mars à 0,4 % sa prévision de croissance pour l’économie française au premier trimestre, constatant un rebond de l’activité dans le secteur industriel comme dans celui des services et du bâtiment.

Cette estimation, établie à partir de son enquête mensuelle de conjoncture auprès des chefs d’entreprise, est en hausse de 0,1 point par rapport à une première évaluation publiée le 8 février, qui tablait sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,3 %.

Selon la Banque de France, la production industrielle a ainsi progressé de façon soutenue en février, notamment dans les secteurs de l’agroalimentaire, de la chimie et des biens d’équipement.

Dans ces secteurs, « les livraisons et les commandes accélèrent », tandis que « les stocks s’approchent de leur niveau plancher de 2010 », détaille l’institution monétaire, qui précise que les chefs d’entreprise prévoient une hausse de la production en mars.

Dans les services, l’activité a également poursuivi sa progression, notamment dans l’intérim, le transport et le conseil. « Les effectifs continuent de se renforcer », souligne la Banque de France, qui anticipe une progression au même rythme en mars.

L’activité, enfin, est repartie dans le bâtiment, où le second œuvre et dans une moindre mesure le gros œuvre sont en hausse. « Les carnets de commande s’étoffent et retrouvent leur niveau de 2011 », souligne l’institution, qui fait état là encore de perspectives encourageantes pour le mois de mars.

Prévision optimiste

La Banque de France table sur une croissance de 1,3 % cette année en France, après 1,1 % en 2016. Ce chiffre est légèrement inférieur à celui anticipé par le gouvernement (1,5 %).

La prévision gouvernementale est jugée optimiste par plusieurs institutions, à l’image de la Cour des comptes, qui l’a qualifiée dans son rapport annuel d’« un peu élevée », au regard du consensus des économistes, situé entre 1,2 et 1,3 %.

Dans ses prévisions du printemps, l’OCDE a toutefois revu à la hausse mardi son estimation à 1,4 %, laissant entrevoir un léger rebond de l’activité cette année, après un chiffre décevant en 2016 (1,1 %).