Le premier ministre somalien Hassan Ali Khaire a indiqué dans un communiqué samedi 4 mars qu’« au moins 110 personnes sont mortes ces 48 dernières heures à cause de la sécheresse et de diarrhées sévères dues à l’eau dans le sud de la Somalie, en particulier dans les régions de Bay et de Bakool ». Les autorités locales du village d’Awdiinle, dans la région de Bay, ont annoncé qu’au moins 69 personnes, la plupart des enfants et des personnes âgées, étaient décédées de diarrhées causées par l’eau. La Somalie a décrété fin février « catastrophe nationale » la grave sécheresse qui ravage le pays et menace environ trois millions de personnes, selon les ONG. La Somalie est, avec le Yémen et le Nigeria, un des trois pays au bord de la famine, déjà officiellement déclarée au Soudan du Sud où elle touche 100 000 personnes. La dernière famine en date en Somalie, en 2011, résultat d’une grave sécheresse dans la Corne de l’Afrique aggravée par le conflit avec l’insurrection islamiste chabab, y avait tué 260 000 personnes. Selon l’agence onusienne, plus de 363 000 enfants sont gravement mal nourris, parmi lesquels 70 000 ont besoin en urgence d’une aide vitale.