Les chiffres les plus récents montrent ainsi que 133 930 places ont été ouvertes depuis l’hiver 2013, avec 121 231 places « pérennes ». | © Philippe Wojazer / Reuters / REUTERS

Pour la première fois, le ministère du logement a publié, jeudi 9 mars, les chiffres des places d’hébergement ouvertes pour les personnes sans domicile et des demandes non pourvues.

Dans un communiqué, le ministère détaille :

« Dès aujourd’hui et tous les mois, chacun pourra consulter le nombre et suivre l’évolution : des places pérennes, ouvertes toute l’année ; des places hivernales, ouvertes spécifiquement pour cette période ; des places « grand froid », ouvertes en cas d’activation du plan grand froid ; des demandes non pourvues, c’est-à-dire les personnes, avec ou sans solution d’hébergement préalable, n’ayant pu être orientées vers les centres demandés. »

Ces données, remontées chaque mois par la direction générale de la cohésion sociale, concernent l’ensemble du territoire français et peuvent être comparées aux années précédentes.

Les chiffres les plus récents montrent ainsi que 133 930 places ont été ouvertes depuis l’hiver 2013, avec 121 231 places « pérennes ».

Dans ce communiqué, Emmanuelle Cosse, la ministre du logement explique :

« Après l’avoir fait pour le logement social et le droit au logement opposable, je me félicite de pouvoir réaliser une nouvelle étape dans la transparence des données, désormais incontournable pour renforcer la confiance dans nos institutions et revivifier notre démocratie. »

Les chiffres « feront l’objet ces prochaines semaines de discussions avec les grands acteurs de l’hébergement en vue d’une convergence des données et des analyses », a précisé le ministère.

Les associations inquiètes

Au début du mois de mars, des associations s’étaient alarmées de la « fermeture annoncée » de « milliers de places d’hébergement » à la fin de la période hivernale.

La Fédération des acteurs de la solidarité (Fnars, qui regroupe 870 associations) et Emmaüs solidarité avaient dénombré « plusieurs centaines de personnes » déjà « remises à la rue à la suite de la fermeture de gymnases et salles collectives dans les grandes villes » et affirmé ignorer « combien » des 10 000 places temporaires ouvertes seraient « pérennisées ».