Présente depuis plus de soixante ans au Gabon, Total a annoncé, jeudi 9 mars, rester dans le pays, et ce malgré la vente récente de certains actifs au franco-britannique Perenco.

« A l’issue de cette transaction, Total Gabon restera le deuxième producteur au Gabon avec une part de 45 000 barils par jour », a déclaré Henri-Max Ndong Nzué, le directeur général du groupe, dans un entretien au journal gabonais L’Union. Le géant pétrogazier français avait annoncé, le 27 février, la cession à Perenco de près d’un quart de ses capacités de production au Gabon pour environ 350 millions de dollars (330,6 millions d’euros). Cela représente 13 000 barils sur 58 000 barils en quote-part du groupe.

Dégradation des prix du pétrole

M. Ndong Nzué avait expliqué que « pour assurer la pérennité de Total Gabon dans un environnement pétrolier qui reste volatile, nous lançons cette opération de recentrage sur nos actifs stratégiques en mer ». Dans un contexte de dégradation des prix du pétrole, le géant pétrolier avait annoncé une perte de 28 millions de dollars en 2015.

Fin 2016, le ministre gabonais du pétrole et des hydrocarbures, Etienne Dieudonné Ngoubou, a indiqué que la société franco-britannique Perenco était actuellement le premier producteur de pétrole au Gabon. Depuis le 1er janvier, sa production pétrolière a été réduite de 9 000 barils par jour, soit 4,3 % de la production journalière du pays, suite à une décision des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Le pays produit environ 230 000 barils par jour.