Vue d’installations pétrolières de Ras Lanouf, en janvier 2017. | © Esam Al-Fetori / Reuters / REUTERS

Les troupes loyales au maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort du l’Est libyen, ont lancé mardi 14 mars une offensive pour reprendre Ras Lanouf et Al-Sedra, deux importants sites pétroliers du nord-est du pays.

Les Brigades de défense de Benghazi (BDB), des milices islamistes, s’étaient emparées au début de mars du complexe pétrolier de Ras Lanouf – qui comprend un aéroport et un port – et du port proche d’Al-Sedra.

L’Armée nationale libyenne (ANL) avait pris le contrôle en septembre des quatre principaux sites pétroliers de la Libye – Zoueitina, Brega, Ras Lanouf et Al-Sedra – qui assurent l’essentiel des exportations libyennes d’or noir depuis le nord-est du pays.

La production pétrolière de la Libye atteignait avant les combats du mois de mars 700 000 barils par jour, plus du double de son niveau d’il y a un an, mais encore loin du nombre –  1,6 million de barils par jour – que le pays produisait avant le renversement de Mouammar Kadhafi, en 2011.

Déchirée par des luttes de pouvoir et en proie à une insécurité chronique depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye est dirigée par deux autorités rivales : le gouvernement d’« union nationale » à Tripoli, reconnu par la communauté internationale, et un gouvernement sis dans l’est du pays et lié au maréchal Haftar.