Les présidents du Racing 92 et du Stade Français. | THOMAS SAMSON / AFP

La menace d’un rachat du Stade français par le Qatar, qui aurait pu « fausser la concurrence » dans le Top 14, a joué sur la décision du Racing 92 de fusionner avec son rival francilien, a admis mardi 14 mars son président, Jacky Lorenzetti, sur Franceinfo.

« La crainte de voir le Stade français trouver une solution différente de celle de la fusion m’a interpellé, en effet », a admis l’homme d’affaires, propriétaire du Racing depuis 2006, à qui l’on demandait si la menace d’un rachat par le riche émirat avait influé sur sa décision de se lancer dans un projet de fusion.

M. Lorenzetti et son homologue du Stade français, Thomas Savare, ont annoncé lundi à la stupeur générale vouloir fusionner leurs structures professionnelles dès la saison prochaine afin de devenir « une vraie référence » du rugby.

« Additionner » plutôt qu’« avaler »

Mais la future équipe sera établie au Plessis-Robinson, le centre du Racing, et sera dirigée par ses deux entraîneurs actuels, Laurent Travers et Laurent Labit. Une grande partie des joueurs du Stade français ont réagi immédiatement en dénonçant avec leurs supporteurs une décision prise sans aucune concertation au détriment de leur club.

« Donc, il vaut mieux l’avaler [le Stade français] que de laisser quelqu’un de plus riche le racheter ? », a demandé Fabienne Sintes, journaliste de Franceinfo. « Pas l’avaler, l’additionner plutôt que de prendre le risque de se retrouver dans une concurrence qui aurait pu être faussée », a répondu M. Lorenzetti.

Les sections football et handball du PSG dominent leurs championnats de France respectifs depuis leur rachat par le fonds d’investissement souverain de l’émirat qatari, qui investit massivement dans l’industrie du sport professionnel.