Comprendre le scandale politique en Corée du Sud en 3 minutes
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Le parquet de Corée du Sud a annoncé mercredi 15 mars qu’il avait convoqué l’ex-présidente, Park Geun-hye, pour l’interroger dans le cadre de l’enquête sur le scandale de corruption qui a entraîné sa chute. L’ancienne dirigeante est attendue dans les bureaux du parquet à Séoul, le 21 mars à 9 h 30. Son avocat a fait savoir qu’elle allait « coopérer » avec les enquêteurs.

Mme Park, 65 ans, est considérée comme suspecte dans cette affaire. Elle a refusé à maintes reprises de répondre aux demandes de la justice avant d’être suspendue de ses fonctions. En confirmant vendredi sa destitution, la Cour constitutionnelle l’a privée de son pouvoir et du même coup de l’immunité présidentielle qui la protégeait d’éventuelles poursuites.

Mme Park avait été destituée le 9 décembre par l’Assemblée nationale. Des millions de Sud-Coréens étaient descendus dans la rue pour réclamer son départ.

70 millions de dollars

Le scandale est centré sur l’amie de 40 ans de l’ex-dirigeante, Choi Soon-il. Cette dernière est accusée d’avoir usé de ses liens avec le pouvoir pour soutirer près de 70 millions de dollars à de grands groupes industriels au profit d’organisations caritatives qu’elle utilisait en fait pour ses propres besoins.

Mme Park, elle, est accusée de l’avoir aidée à soutirer l’argent en accordant des faveurs politiques aux capitaines d’industrie qui avaient payé. Parmi eux figure Lee Jae-yong, l’héritier du conglomérat Samsung. L’homme a été placé en détention provisoire et inculpé, entre autres, pour corruption.