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En mars 2011, le vent des « printemps arabes » souffle sur la Syrie. Des manifestations contre le président Bachar Al-Assad sont durement réprimées et se transforment en un conflit pro et anti-Assad. La guerre éclate.

Six ans plus tard, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme affirme avoir enregistré la mort de 321 000 personnes et signale que 145 000 autres personnes sont portées disparues. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), en février 2017, la guerre a poussé 4,9 millions de personnes à quitter le pays. La Turquie, où vivent 2,9 millions de Syriens enregistrés auprès du HCR, reste leur principale terre d’asile. Des réfugiés qui, pour 90 % d’entre eux, vivent sous le seuil de pauvreté.

En parallèle, l’enlisement du conflit a favorisé la montée en puissance des groupes djihadistes, comme le Front Al-Nosra, apparu en janvier 2012 et devenu la « branche » officielle d’Al-Qaida, et l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), entré en Syrie en avril 2013.

La guerre a lieu en Syrie, mais soixante pays sont aujourd’hui, de près ou de loin, impliqués dans le conflit. Un conflit qui ravive les rivalités historiques entre sunnites et chiites et bouscule le jeu d’alliances au Proche-Orient. La guerre a des répercussions jusqu’en Europe, débordée par l’afflux de civils fuyant les violences.

Le journaliste du Monde chargé de la diplomatie, Marc Semo, fait le point sur le drame syrien. Posez-lui toutes vos questions.