Les forces de sécurité sur les lieux de l’attaque suicide, le 15 mars 2017, à Damas (Syrie) | STRINGER / AFP

Le jour du sixième anniversaire du début de la guerre de Syrie, mercredi 15 mars, le cœur de la capitale, Damas, a été frappé par l’attaque d’un kamikaze qui s’est fait exploser dans un tribunal, a rapporté la police.

Moins de deux heures plus tard, la télévision d’Etat rapportait qu’ « un attentat terroriste a[vait] frappé le secteur de Raboué », dans l’ouest de Damas, sans en donner un bilan.

« Il y a au moins 25 morts et des dizaines de blessés » dans la première attaque, a déclaré à la télévision d’Etat Mohammad Kheir Ismaïl, chef de la police de Damas. Selon la chaîne, l’attentat s’est produit dans l’ancien palais de justice, qui abrite actuellement le tribunal religieux chargé des affaires matrimoniales et le tribunal pénal. Il se situe dans le quartier central de Hamidiyé, près de l’entrée du célèbre souk de la capitale.

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Selon le procureur de la République de Damas, cité par la télévision d’Etat, le « kamikaze a visé les citoyens à une heure de grande affluence ». « Il a essayé d’entrer dans le tribunal et quand les policiers ont tenté de l’en empêcher, il s’est rué à l’intérieur et s’est fait exploser. »

« Nous étions paniqués car le bruit de l’explosion était énorme », a raconté une avocate présente dans le bâtiment. « Nous nous sommes réfugiés dans la salle de la bibliothèque, qui se situe dans les étages supérieurs », a-t-elle ajouté sous couvert de l’anonymat. « Il y avait beaucoup de sang. »

Samedi 11 mars, la capitale syrienne avait été secouée par un double attentat, qui a fait 74 morts et qui a été revendiqué par le Front Fateh Al-Cham, l’ex-Al-Qaida en Syrie.

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