La deuxième version du décret migratoire de Donald Trump a été bloquée pour l’ensemble des Etats-Unis. Un juge fédéral de Hawaï a pris cette décision, mercredi 15 mars, infligeant un nouveau revers judiciaire au républicain sur une des mesures phares de sa présidence. A quelques heures seulement de l’entrée en vigueur du nouveau texte, qui avait pourtant été allégé de ses éléments les plus contestés, le magistrat Derrick Watson a expliqué dans son jugement que la suspension temporaire du décret éviterait un « préjudice irréparable ».

Tenant une réunion publique à Nashville, dans le Tennessee, le président a dénoncé la décision « erronée » d’une justice qui, selon lui, commet ainsi « un abus de pouvoir sans précédent ». Il a promis d’aller jusqu’à la Cour suprême. « Je pense que nous devrions revenir au premier [texte] et aller jusqu’au bout, c’est ce que je voulais faire dès le début », a-t-il ajouté.

Le juge Watson, nommé par Barack Obama, précise dans son verdict que, bien que le décret ne mentionne pas explicitement l’islam, « un observateur raisonnable et objectif […] conclurait que l’ordre exécutif a été formulé dans le but de défavoriser une religion particulière ». Le texte, qui bannit l’entrée des Etats-Unis aux ressortissants de six pays, devait entrer en vigueur à minuit, heure de Washington.