La piraterie somalienne, qui avait repris à une échelle industrielle en 2005, a connu son apogée en 2011. | © Scanpix Sweden / Reuters / REUTERS

Les pirates somaliens qui s'étaient emparés lundi du tanker Aris 13, au large de la Somalie, ont libéré, jeudi 16 mars, le navire et ses huit membres d'équipage sri-lankais retenus en otage, a annoncé l'ONG Oceans Beyond Piracy.

Les gardes-côtes du Puntland, région semi-autonome de Somalie, ont fait aux pirates « une offre qu'ils ne pouvaient refuser et les pirates sont partis », a déclaré John Steed, responsable de l'Afrique de l'Est pour cette ONG de lutte contre la piraterie. Selon lui, le navire se dirige désormais vers la ville portuaire de Bossasso, capitale économique du Puntland.

Menaces d’assaut

Plus tôt dans la journée, les gardes-côtes avaient menacé de donner l'assaut si les négociations échouaient. Ils avaient également échangé des tirs avec les occupants d'une embarcation qui se dirigeait vers le tanker.

La force navale européenne de lutte contre la piraterie avait ditmardi avoir discuté avec le capitaine du tanker, qui leur avait dit que les pirates réclamaient une rançon.

Selon John Steed, l’Aris 13 n’a pas respecté les « meilleures pratiques » mises en place pour endiguer la piraterie au large de la Somalie : il naviguait trop près des côtes, trop lentement, et sans escorte armée.

Le prise de contrôle lundi de l'Aris 13, qui transportait du pétrole et du gaz de Djibouti à Mogadiscio, constituait la première attaque réussie d'un navire commercial par des pirates somaliens depuis 2012.