Le président Donald Trump au téléphone avec le roi Salmane d’Arabie saoudite, à la Maison Blanche (Washington), le 29 janvier 2017. | © Jonathan Ernst / Reuters / REUTERS

« Nous n’avons aucune preuve que cela ait eu lieu », a tranché Devin Nunes, président républicain de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, mercredi 15 mars. Cette commission, composée d’élus spécialisés dans le renseignement, s’est penchée sur les accusations de mise sur écoute, lancées par le président américain, Donald Trump, contre son prédécesseur Barack Obama.

Sur la base des discussions qu’il a eues sur ce dossier, M. Nunes a rapporté qu’il ne pensait « pas qu’il y ait eu une réelle mise sur écoute de la Trump Tower » à New York, où résidait Donald Trump avant son élection.

Lors d’une conférence de presse commune, Adam Schiff, chef de file des démocrates au sein de la même commission, a renchéri en affirmant n’avoir « vu à ce jour aucune preuve ». Puis il a déclaré :

« Cela m’inquiète beaucoup que le président puisse lancer une telle accusation sans fondement. »

Dans une série de cinq tweets le 4 mars, Donald Trump avait accusé Barack Obama d’avoir mis ses lignes téléphoniques dans la Tour Trump sur écoute avant le scrutin du 8 novembre, qualifiant son prédécesseur de « pauvre type (ou un malade) ».

Ces allégations avaient suscité des interrogations parce qu’en tant que président Donald Trump a accès à des informations classées qui auraient pu soutenir ses propos. Barack Obama avait tout démenti, mais Donald Trump avait demandé au Congrès d’enquêter.

Lundi 20 mars, le directeur du FBI, James Comey, doit témoigner devant la commission du renseignement. MM. Nunes et Schiff ont d’ores et déjà précisé qu’ils ne s’attendaient pas à ce qu’il apporte des preuves. Le directeur de l’agence chargée d’intercepter les communications, la NSA, Michael Rogers, sera aussi entendu lundi. Une autre audition est prévue le 28 mars.

« Ces mots étaient entre guillemets »

Interrogé mercredi soir sur Fox News sur la façon dont il avait appris cette affaire d’écoutes, M. Trump a répondu : « j’avais lu des choses. » Il a ensuite fait référence à un article du New York Times le 20 janvier et « d’autres choses » qu’il avait lues évoquant des écoutes.

M. Trump a également évoqué nommément un reporteur de Fox News qui, « la veille, parlait de certaines choses, très complexes qui se passaient. Et d’écoutes téléphoniques. J’ai dit : “attendez un peu, on parle beaucoup d’écoutes téléphoniques.” J’avais vu beaucoup de choses. »

« N’oubliez pas : quand je dis écoutes téléphoniques, ces mots étaient entre guillemets (…) parce que les écoutes téléphoniques, c’est quelque chose de plutôt vieux jeu. Mais cela recouvre vraiment la surveillance et beaucoup d’autres choses. »

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