La grève des stewards et hôtesses d’Air France, du samedi 18 mars au lundi 20 mars, entraînera le premier jour très peu de perturbations, selon Air France, qui prévoit 98 % de vols malgré une mobilisation de 29 % des personnels de cabine.

Les hôtesses et stewards de la compagnie aérienne sont appelés à faire la grève pendant trois jours essentiellement pour protester contre un projet de filiale qui menace à terme leurs emplois et conditions de travail, selon les syndicats à l’origine du mouvement (SNPNC/FO, UNSA-PNC et trois organisations non représentatives CFTC, SUD-Aérien, SNGAF).

« Afin de pouvoir assurer un nombre maximal de vols avec une composition d’équipage réduite, nous pourrons être contraints de limiter le nombre de clients à bord » sur certains vols, a toutefois prévenu la compagnie aérienne sur son site internet.

La précédente grève, menée l’été dernier également par cinq syndicats, avait conduit la compagnie à supprimer 1 400 vols en une semaine (jusqu’à 20 % de vols annulés par jour), soit une perte évaluée à 90 millions d’euros.

Payés 40 % de moins

Cette fois, les 13 500 personnels navigants commerciaux (PNC) d’Air France sont appelés à se mobiliser contre un projet d’accord collectif amené à régir leurs conditions de travail, de rémunération et d’avancement pour la période 2017-2021.

Le texte a été signé par l’UNAC, qui ne dispose cependant pas de la majorité nécessaire pour le rendre applicable. Il est refusé par les deux autres syndicats représentatifs, le SNPNC et l’UNSA, qui le jugent « dégradé » par rapport à l’accord actuellement en vigueur.

Mais la grève est surtout dirigée contre le projet « Boost » de nouvelle compagnie, filiale d’Air France, que la direction du groupe aérien espère concrétiser prochainement. Son modèle économique repose principalement sur l’embauche de PNC payés 40 % moins cher que dans la compagnie historique.