Trois jeunes manifestants hongkongais ont été condamnés, vendredi 17 mars, pour « émeute » à trois ans de prison pour avoir participé, la nuit du Nouvel An chinois en 2016, à de violentes manifestations antichinoises organisées dans l’ancienne colonie britannique.

A l’époque, un mouvement de soutien à des marchands ambulants, que les autorités voulaient faire déguerpir, avait dégénéré en violents affrontements. Aux avant-postes, des jeunes de la mouvance dite « localiste » qui revendiquent plus d’autonomie vis-à-vis de Pékin.

La « révolte des parapluies »

Les trois condamnés, deux étudiants et un cuisinier, âgé de 33 ans, ne sont pas des militants très connus. La défense a expliqué qu’ils voulaient protester contre le gouvernement d’Hongkong perçu comme une marionnette de Pékin. Les leaders présumés, membres du groupe Hong Kong Indigenous, seront, eux, jugés l’an prochain.

La mouvance localiste est née sur les cendres de la « révolte des parapluies » de l’automne 2014, qui avait vu des dizaines de milliers de militants pour la démocratie échouer à arracher la moindre concession à Pékin.