Donald Trump lors d’un discours dans la East Room de la Maison Blanche, à Washington, le 16 mars. | SAUL LOEB / AFP

Jeudi 16 mars

A l’occasion d’une rencontre à la Maison Blanche, à la veille de la Saint-Patrick – le saint patron de l’Irlande –, le premier ministre irlandais Enda Kenny a évoqué avec Donald Trump la question des clandestins. « Nous avons discuté de la question de l’immigration, qui est si importante pour le tissu de notre peuple. Et je sais que dans ce pays, c’est une question à laquelle réfléchissent l’administration et le président », a déclaré M. Kenny. Avant l’élection du 8 novembre, ce dernier avait dénoncé les discours « racistes et dangereux » du républicain.

Le président américain a promis d’accélérer les expulsions de personnes en situation irrégulières, notamment celles ayant un casier judiciaire. Enda Kenny a recommandé à tout Irlandais vivant sans-papiers aux Etats-Unis, de résoudre tout « petit problème » et de régler par exemple des contraventions en suspens, afin de réduire les craintes quant à leur statut dans le pays.

Les deux dirigeants ont également discuté des conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et de l’Irlande du Nord, où le Sinn Fein, parti nationaliste qui milite pour la réunification de l’Irlande, a obtenu un score historique lors des élections législatives du début du mois.

Le tweet du jour

Capture d’écran du tweet posté sur le compte officiel de l’entreprise McDonald’s, le 16 mars, et effacé depuis. | REUTERS

« Vous êtes une caricature dégoûtante de président, nous aimerions voir Barack Obama revenir, et vous avez des mains minuscules », a-t-on pu lire brièvement sur le compte Twitter officiel du géant de la restauration rapide McDonald’s. Le message a été partagé des milliers de fois sur le réseau social avant d’être effacé. La firme s’est dite victime de piratage. Une « enquête » a été ouverte pour faire la lumière sur cet incident.

Le chiffre du jour

2 milliards

C’est le montant en dollars de l’enveloppe discrétionnaire que Donald Trump va demander pour financer la lutte contre l’organisation Etat islamique dans les six prochains mois. Le président compte également moderniser les infrastructures de la prison militaire de Guantanamo, à Cuba, que son prédécesseur Barack Obama n’est pas parvenu à fermer en dépit de sa promesse de campagne sur le sujet.

La citation du jour

« [Les programmes publics de soutien scolaire] sont censés aider les enfants qui n’ont pas à manger à la maison à être nourris pour pouvoir progresser à l’école. Et bien, devinez quoi ? Il n’y a aucune preuve concrète qu’ils le fassent. »

Le ministre du budget a ainsi justifié la suppression d’un programme public s’occupant de plus d’un million d’écoliers démunis – « 21st Century Community Learning Centers ». Mick Mulvaney a présenté lors d’une conférence de presse la proposition de budget 2018 de Donald Trump, qui doit encore être approuvée par le Congrès. Il a également défendu les coupes prévues dans une enveloppe destinée, entre autres, à financer la distribution de repas à des personnes âgées dans le besoin, estimant là encore qu’il « n’y a juste pas de résultats démontrés ».

La photo du jour

Le président Donald Trump lors d’un déjeuner célébrant « les amis de l’Irlande » au Capitole, à Washington. | EVAN VUCCI/ AP

En bref

  • Donald Trump va faire appel après le nouveau camouflet en justice de son décret anti-immigration

Plombé par sa rhétorique anti-islam, le président a annoncé son intention de faire appel de la suspension de sa mesure. Deux juges fédéraux ont bloqué l’application du texte controversé, qui bannit l’entrée des Etats-Unis aux ressortissants de six pays musulmans. Ils ont donné raison aux Etats démocrates et aux militants associatifs qui affirment que le texte vise de façon discriminatoire une religion.

A suivre

Pour la première fois, le gouvernement Trump va se frotter in vivo à l’ordre économique mondial vendredi et samedi à Baden-Baden lors du G20 Finances, qui augure de discussions tendues sur la question du libre-échange. Depuis l’accession au pouvoir du républicain en janvier, ses positions iconoclastes sur le commerce international ou les taux de changes n’avaient pas vraiment affronté la réalité géopolitique et diplomatique.