Jean Bengler et Jean-Baptiste Dominici, les deux principaux accusés du meurtre d’un policier abattu dans une course-poursuite en 2011 à Vitrolles (Bouches-du-Rhône) ont été condamnés vendredi 17 mars à la réclusion criminelle à perpétuité sans période de sûreté par la cour d’assises des Bouches-du-Rhône.

Leurs coaccusés, Bruno Bonati et Auguste Debard, ont quant à eux été condamnés respectivement à douze ans et sept ans d’emprisonnement, et la cour a prononcé la relaxe de Lionel Le Gratiet.

Les cinq hommes, à bord d’une Audi et d’une BMW volées, avaient cambriolé l’un après l’autres trois magasins à Saint-Martin-de-Crau, Aubagne et Venelles, dérobant une grande quantité d’alcool et plusieurs milliers d’euros de produits surgelés pour « préparer les fêtes ».

L’avocat général avait requis la perpétuité assortie de vingt-deux ans de sûreté pour MM. Bengler et Dominici, et vingt ans de réclusion pour Bruno Bonati, quinze ans pour Auguste Debard et trois ans d’emprisonnement pour Lionel Le Gratiet.

Tous avaient clamé leur innocence et dit avoir eu « une pensée pour les victimes » vendredi matin. Jean Bengler, 27 ans, et Jean-Baptiste Dominici, 40 ans, ont nié jusqu’au bout avoir été présents ce soir-là dans l’Audi dont ils s’étaient servis pour commettre leurs forfaits. Seul Auguste Debard a partiellement avoué les faits, reconnaissant avoir participé aux cambriolages.

Cambriolages pour « préparer les fêtes »

Dans la nuit du 27 au 28 novembre, le lieutenant Eric Lalès, 37 ans, de la brigade anticriminalité du commissariat d’Aix-en-Provence, avait été atteint à la tête et à l’épaule par une rafale de kalachnikov après une course-poursuite avec les malfaiteurs.

Très grièvement blessé, le fonctionnaire avait succombé à ses blessures dix jours plus tard, le 8 décembre, à l’Hôpital Nord de Marseille, peu après que le président Nicolas Sarkozy se fut rendu à son chevet.