Jean-Luc Mélenchon, à Paris, le 18 mars. | ERIC FEFERBERG / AFP

Jean-Luc Mélenchon a réuni ses sympathisants, samedi 18 mars après-midi à Paris, pour faire valoir son aspiration à une VIRépublique. A un mois du premier tour de la présidentielle, le candidat de La France insoumise a organisé un défilé allant de la place de Bastille à celle de la République, où il a pris la parole pour défendre son projet d’écrire une nouvelle constitution pour « une société dans laquelle on veut vivre ».

Devant un public venu en nombre et scandant « résistance ! », M. Mélenchon a déclaré, avec la statue de la place de la République en arrière-plan : « Il y a un nouveau mot d’ordre qui est né, après “résistance”, c’est “dégagez”. Dégagez pour que soient abolis les privilèges de la finance, ceux de la caste insolente qui occupe tous les pouvoirs et se les répartit. »

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Le candidat de La France insoumise a tenu à rassurer ses sympathisants :

Nous sommes capables de diriger le pays. Pour la part qui m’en reviendrait, j’y suis préparé.

Une demi-heure durant, Jean-Luc Mélenchon a eu l’occasion de développer plusieurs propositions, également contenues dans son programme, L’Avenir en commun. Au premier rang de celles-ci figure la convocation d’une assemblée constituante pour écrire une nouvelle constitution et dépasser ainsi celle de la VRépublique actuellement en vigueur.

Avant cette prise de parole, des vidéos préenregistrées ont été diffusées pour faire intervenir certains soutiens de Jean-Luc Mélenchon : Pierre Laurent (PCF), Sergio Coronado (EELV), Clémentine Autain (Ensemble !), Danielle Simonnet (PG) puis Liêm Hoang-Ngoc (ex-PS)

« La permanence d’une force »

En cette date anniversaire du soulèvement de la Commune de Paris, le 18 mars 1871, et cinq ans après un rassemblement où M. Mélenchon avait revendiqué 120 000 personnes lors de la précédente campagne présidentielle, cette nouvelle marche pour la VIe République a réuni quelque 130 000 personnes, selon son équipe de campagne actuelle. La préfecture de police, elle, n’a pas communiqué d’estimations.

« Ça témoigne de la permanence d’une force. Tout ça ne sort pas de l’œuf. C’est cinq ans de travail », a confié Jean-Luc Mélenchon au Monde, alors qu’il marchait au milieu du cortège. Alors que le défilé est parti à 14 h 15 de la Bastille, il finissait d’arriver deux heures plus tard place de la République, concluant la journée en chantant La Marseillaise puis, poings levés, L’Internationale.

Déjà candidat à la présidentielle de 2012, Jean-Luc Mélenchon avait alors rassemblé près de 11 % des suffrages au premier tour sous la bannière du Front de gauche, mouvement qui a dû céder place à celui de La France insoumise mais dont quelques drapeaux étaient malgré tout encore de sortie ce samedi.

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