Le directeur du FBI James Comey, à gauche, et le directeur de la NSA, l’amiral Mike Rogers, à droite, le 20 mars. | C-SPAN

Il y a bien une enquête, mais aucun détail ne peut être dévoilé : le directeur du FBI, James Comey, a confirmé ce 20 mars, lors d’une audition parlementaire, que l’agence fédérale avait ouvert une enquête sur d’éventuels liens entre Moscou et des proches de Donald Trump.

« Le FBI enquête sur les efforts du gouvernement russe pour perturber l’élection présidentielle de 2016, et cela inclut les éventuels liens entre des personnes de la campagne Trump avec la Russie, et une éventuelle coordination entre la campagne Trump et le gouvernement russe. » M. Comey n’en a pas dit plus : l’enquête est « en cours et classée ». Seuls les membres de la commission du renseignement du Congrès américain ont été mis au courant d’une partie des détails, a dit M. Comey.

En ouverture de la session, le président de la commission, le républicain Devin Nunes, qui faisait partie des personnes briefées par le FBI, avait affirmé qu’il n’y avait aucune preuve liant la campagne du président Trump à la Russie. Il avait aussi sous-entendu que si la commission n’avait vu aucune preuve d’une mise sur écoute de la tour Trump - le président en exercice avait accusé son prédécesseur de le mettre sur écoute - il ne pouvait affirmer que Donald Trump n’avait pas pu être écouté « par d’autres moyens ».

Aucune preuve d’une « mise sur écoute » de la tour Trump

« Je n’ai aucune information qui aille dans le sens des [accusations publiées sur Twitter par le président Trump », a dit le directeur du FBI. « Nous avons mené une enquête interne, et vérifié avec le ministère de la justice. Je n’ai aucune information allant dans le sens de ces tweets ».

Le directeur de la NSA a quant à lui démenti les affirmations du porte-parole de Donald Trump, qui avait expliqué que la surveillance avait pu être effectuée par le GCHQ britannique, qui travaille de près avec la NSA américaine. « Ce serait une violation de l’accord qui nous lie [avec les agences britanniques, néo-zélandaises, canadiennes et australiennes]. Nous ne nous engageons pas dans ce type d’activité et personne ne nous l’a demandé », a dit l’amiral Rogers.