Les ADN des quatre membres de la famille Troadec, disparue à la mi-février d’Orvault (Loire-Atlantique), ont été retrouvés sur les fragments humains découverts les 8 et 9 mars dans la ferme de leur assassin présumé, à Pont-de-Buis-lès-Quimerch (Finistère), a annoncé mardi 21 mars le procureur de la République de Nantes, Pierre sennès.

« Les analyses ADN réalisées sur les corps retrouvés à Pont-de-Buis ont permis d’identifier Pascal Troadec, Brigitte Troadec, Sébastien Troadec et Charlotte Troadec », écrit M. Sennès dans un bref communiqué. De nombreuses traces de sang appartenant à trois membres de la famille, à l’exception de Charlotte Troadec, avaient auparavant été découvertes par les enquêteurs dans le pavillon de la famille, dans la banlieue de Nantes.

Une sombre histoire d’héritage

Hubert C., beau-frère du couple Troadec, a avoué les quatre meurtres, pour lesquels il a été mis en examen pour « assassinats » et « atteinte à l’intégrité d’un cadavre ». Il a avoué aux enquêteurs avoir démembré les corps, puis en avoir enterré une partie et brûlé l’autre, trois semaines après les avoir tués.

Le principal suspect de l’affaire a avancé devant les enquêteurs un mobile lié à un supposé héritage de pièces d’or mal partagé, entre sa compagne, Lydie Troadec, également mise en examen dans le dossier, et son beau-frère Pascal. Deux juges d’instruction sont saisis depuis le 27 février d’une information judiciaire, ouverte initialement contre X des chefs d’« homicides involontaires, enlèvements et séquestrations ».